| QUÉSACO, loc. interr. et subst. masc. I. − Loc. interr., fam., p. plaisant. Qu'est-ce? qu'est-ce que c'est? − Eh! bien, cousin, un arrêt du conseil te donne gain de cause. − Hélas! c'est inutile, cousin, dit Gazonal qui leva sur ses deux amis un œil mélancolique, je suis devenu républicain... − Quésaco? dit Léon. − Je n'ai plus rien, pas même de quoi payer mon avocate, répondit Gazonal (Balzac, Comédiens, 1846, p. 366).« − Quès aco?... » fit Tartarin, s'éveillant en sursaut (A. Daudet, Tartarin de T., 1872, p. 70).− Tout cela est dépassé, claironna Raffreldo (...) l'interne m'a dit, que pour guérir les malades il faut réduire leur hyperpotassiémie. − Quésaco? fit Malaret. − Trop de potasse dans le sang, mon ami (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 349). II. − Subst. masc., HABILL. Bonnet de femme, composé de trois panaches, que l'on portait derrière le chignon, à la mode à la fin du xviiies. (d'apr. Leloir 1961). Bonnet à la qu'es-aco (Littré). Prononc. et Orth.: [kezako]. Littré: qu'es-aco ou qu'es-aquo; Lar. Lang. fr.: quèsaco ou qu'ès aquo; Rob. 1985 (tir. 1986): qu'es aco ou ques aco [kεzako] ,,on écrit aussi quèsaco, quès aco, qu'ès aco``. Supra qué-saco. Étymol. et Hist. 1730 loc. interr. (Piron, Compl. de ses œuvres inéd., Let. 58 ds Quem. DDL t. 19). Empl. plais. de la loc. prov. signifiant « qu'est-ce que ceci » (cf. 1774, Bachaumont, Mém., 26 mars, t. 7, p. 170 ds Proschwitz Beaumarchais, p. 348), de qu' (fr. que4*), es (fr. est, 3epers. du sing. de l'ind. prés. de être1*) et de aco « ceci » (du lat. hoc, v. hoc2). |