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QUINTE, subst. fém.
Synon. de accès2, crise (v. ce mot I).
A. − Quinte (de toux). Avoir une quinte (de toux); être pris d'une quinte (de toux); être en proie à une quinte (de toux); être secoué par une/des quinte(s) (de toux); tousser par quintes. Le malade se mit à tousser. Ce ne fut rien d'abord, une petite crise; mais elle grandit, devint une quinte ininterrompue, puis une sorte de hoquet, un râle (Maupass.,Bel-Ami, 1885, p. 183).La bronchite vermineuse (...) provoque des quintes d'une toux grasse et forte (Nocard, Leclainche,Mal. microb. animaux, 1896, p. 245).Une quinte le prend à la gorge, lacère ses poumons, l'étouffe (Martin du G.,J. Barois, 1913, p. 556).V. accès2ex. 5, coqueluche ex. 1.
B. − P. anal., littér.
1. [Le compl. du nom, explicité ou non, désigne une réaction émotionnelle] Quinte de pleurs, de rire. Mimi était prise d'une quinte d'hilarité et sautait comme une chèvre (Murger,Scène vie boh., 1851, p. 201).La quinte de son rire gras n'en finissait plus (Adam,Enf. Aust., 1902, p. 134).Elle pleure par quintes, comme elle riait (Morand,Magie noire, 1930, p. 64).
[Sans compl. du nom] Accès de mauvaise humeur. Je ne sais quelle quinte lui a pris (Ac.1935).
P. anal. ,,Mouvement désordonné que fait le cheval sous le cavalier, et dans lequel il s'arrête tout court`` (Ac. 1835, 1878).
2. Vieilli. [Le compl. du nom, explicité ou non, désigne une chose abstr., une manifestation de l'esprit hum.] Je finis par m'habituer à ne plus être poli que par quintes (Nerval,Corresp., 1854, p. 233).Scarron put bien être pris d'une quinte de piété (A. France,Génie lat., 1909, p. 57).
Prononc. et Orth.: [kε ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1555 « accès d'humeur, caprice » (Tahureau, 1erDialogue, éd. F. Conscience, p. 44); 2. 1644 « accès de toux » (Gui Patin, Lettre à Charles Spon, 18 janv., éd. J.-H. Reveille-Parise, t. 1, p. 314: M. de Baillou a fort parlé, en ses epidémies, d'une certaine toux à laquelle sont sujets les petits enfants, que les Parisiens appelent une quinte, quod quinta quaque hora fere videatur recurrere). Fém. subst. de l'adj. quint*; par une évol. sém. mal élucidée 1 peut-être p. transpos. de sens du terme d'escr. v. quint, quinte (cf. FEW t. 2, p. 1484, note 6) malgré l'écart chronol., 2 − soit parce que dans la coqueluche les accès de toux se reproduiraient toutes les cinq heures, cf. l'ex. de Gui Patin − soit p. ext. de 1, cf. FEW t. 2, p. 1484b, note 5. Fréq. abs. littér.: 144.