Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
QUINE, subst. masc.
A. − ARITHM., vieilli. Série de cinq chiffres. Nous touchons ici aux origines de la numération. Bien que les Chaldéens, comme la plupart des peuples enfants, aient commencé à compter sur leurs doigts, c'est-à-dire par quines, et que les deux mains réunies aient formé deux quines ou la dizaine, ce qui a donné l'invention simple du système décimal, néanmoins le système duodécimal se forma aussi de la manière la plus naturelle (Chauve-Bertrand, Question calendrier,1920, p. 16).
B. − JEUX
1. [Au trictrac] Coup amenant deux cinq. V. ambesas ex. et jan1ex.
2. [Au loto] Série de cinq cases remplies sur une ligne horizontale. Le soir on jouait au loto, à ce jeu idéalement bête, et l'on marquait les quines avec des boutons de culotte (Huysmans, Marthe,1876, p. 25).
3. [À la loterie] Série de cinq numéros sortis ensemble; p. méton., le gros lot. (Dict. xixeet xxes.).
P. métaph. Rien n'est si rare qu'un ami, et en trouver deux en sa vie, ce serait gagner deux fois le quine (Courier, Lettres Fr. et Ital.,1812, p. 853).Il n'avait, nous l'avons dit, que deux amours et, par conséquent, que deux ambitions, Durande et Déruchette. Quoi qu'il en fût, il avait mis à la loterie de la mer, et il y avait gagné le quine. Le quine, c'était la Durande naviguant (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 106).
Loc. fig., fam., vieilli. C'est un quine à la loterie; avoir son quine à la loterie. C'est une affaire, une chance inespérée. J'avais imaginé, dans le temps, de garder mes planches toutes composées, en faisant la très grande dépense des caractères. Je recueillais donc en ce moment le fruit d'une industrie et d'une mise en dehors de dix ans. C'était un vrai quine à la loterie (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 619).Le général de Goyon est bien duement mort (...) Il a eu son quine à la loterie. La mort est venue sans souffrance et sans premier et second avertissement, ce qui a bien son mérite (Mérimée, Lettres Mmede Beaulaincourt,1870, p. 167).
C. − Empl. adv., pop., arg. En avoir assez, être lassé de quelque chose, de quelqu'un. En avoir quine de qqn, de qqc. (Ds Cellard-Rey 1980).
Prononc. et Orth.: [kin]. Ac. 1694-1762: quines ,,un méchant quines``; dep. 1798: quine. Étymol. et Hist. 1. 1155 « au jeu de dés, coup où chacun des dés amène un cinq » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 10575); 2. 1783 quine de la loterie royale (Mercier, Tableau de Paris, V, p. 98 ds Quem. DDL t. 13). Empr. au lat.quini « cinq chaque fois, cinq chacun ». Fréq. abs. littér.: 12.