| QUINCAILLIER, -IÈRE, subst. Personne qui vend de la quincaillerie. Il s'arrêta chez un quincaillier (...) et, quelques minutes après, Marius le vit sortir de la boutique, tenant à la main un grand ciseau à froid emmanché de bois blanc qu'il cacha sous sa redingote (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 921).Autrefois, quand les routes étaient rares (...), on ne voyait pas circuler tant de commis voyageurs (...). Vous n'aviez pas à votre porte l'épicier, le quincaillier, le marchand de drap (Erckm.-Chatr., Ami Fritz,1864, p. 158).La petite ville, derrière ses persiennes, songe, le cœur serré, aux Français du corps de Failly ou de Mac-Mahon, qui ont passé l'avant-veille, toutes les armes mêlées, troupeau épuisé, démuni de tout, au point que les quincailliers ont vendu aux officiers ce qui restait dans leurs tiroirs de vieux pistolets et les éperons qu'on ne demandait plus depuis la création des chemins de fer (Barrès, Colline insp.,1913, p. 295).− P. métaph., péj. Péronneau, le seul [portraitiste] qui, par les tons légèrement fanés de sa palette, qui contrastent si fortement avec la vulgarité de celle de Boucher et de de Troy, ces quincailliers (...), consente à faire rentrer ces personnages dans la dignité du plan mural (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 60). Prononc. et Orth.: [kε
̃kɑje], [-ka-]. Ac. 1694, 1718: quinquaillier; 1740: quinquaillier voyez clincailler; 1762: quincaillier; 1798: quincailler; dep. 1835: quincaillier; le fém. uniquement ds 1935. Étymol. et Hist. 1442 kincaillier (Reg. de la loy, 1442-1458, chap. Bans de trois ans, A. Tournai ds Gdf. Compl.). Dér. de quincaille*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 38. |