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* Dans l'article "QUETSCHE,, subst. fém."
QUETSCHE, subst. fém.
BOT. Grosse prune oblongue, violet foncé, à chair ocre pourpre. Eau-de-vie de questche. Pour la fabrication des pruneaux, le choix se portera sur: (...) Quetsche: fruit ovoïde, rose violacé, pruiné (septembre) (L. Laneuville, Le Parfait jardinier, légumes-fruits-fleurs, 1930, p. 239).Les fruits au sirop sont fabriqués avec des produits frais (...), prunes (mirabelles, reines-claudes, quetsches) (Industr. conserves, 1950, p. 13).Tarte aux quetsches (...); couper les quetsches dénoyautées en quarts et les disposer en cercles concentriques sur la pâte (...). La tarte aux questches peut se déguster tiède ou froide (M. Doerflinger, Pt rec. de la gastr. alsac., 1977, p. 47).
P. méton. Eau-de-vie blanche, obtenue par distillation du jus fermenté de cette prune. Il disait: « Ne me parlez donc pas de vos sacrées liqueurs de femme ». Lui, pourvu qu'il eût son marc ou sa quetsche, il était content (Arland, Ordre, 1929, p. 348).
Rem. Dans ce sens, quetsche s'emploie parfois au masc., avec ou sans e final ou au fém. sans e final: Qu'est-ce que vous voulez boire (...)? (...) Moi, je prends de la quetsch. Ils en ont de la bonne (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 219). Un quetsche alsacien assez mordant parfumait mon silence (Arnoux, Paris, 1939, p. 78). À partir des prunes, des abricots, des cerises, on retire respectivement, après fermentation et distillation, du questch, du brandy, du kirsch (Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 83).
REM.
Quoiche, subst. fém.,synon. région. (Lorraine).L'automne (...) suspendant aux branches des vergers les longues quoiches violettes (Moselly, Joson Meunier, hist. d'un paysan lorr., 1910, p. 93).Producteurs de fruits où ils avaient acheté et parfois cueilli les mirabelles et les quoiches (R. Baillard, Le Grillon dans la hotte, 1982, p. 52).
Prononc. et Orth.: [kwεtʃ]. Att. ds Ac. 1935. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 291: quetche. Étymol. et Hist. 1. 1869 quetche bot. (Littré); 2. 1869 quetsche-wasser « eau-de-vie de quetsches » (ibid.); 1929 quetsche « id. » (Arland, loc. cit.). 1 empr. par les pat. de l'Est à l'all. Quetsche, var. région. de Zwetschge « prune »; le mot est relevé plus anciennement comme terme pat.: 1775 quoetches, coitches (J.-J. Oberlin, Essai sur le pat. lorr. des environs du comté du Ban de la Roche, Strasbourg, p. 252), 1777 couetches (Encyclop. Suppl. t. 4, p. 547b, s.v. prunier), 1822 quouètche (Annuaire de la Marne, p. 159 ds Roll. Flore t. 5, p. 380); 2 empr. à l'all. Quetschenwasser, var. de Zwetschgenwasser; cf. koetschwasser en 1842 (Mozin-Biber).
DÉR.
Quetschier, subst. masc.,bot. Prunier cultivé surtout dans l'Est de la France et qui fournit les quetsches. Les branches torses des quetschiers (Genevoix, Boue, 1921, p. 26). [kwεtʃje]. 1reattest. 1844 (Maison rustique 19et. 5, p. 84a); de quetsche, suff. -ier*; cf. dès 1775 quoechié à Lunéville d'apr. J.-J. Oberlin, loc. cit.