| PÉTULANCE, subst. fém. Vivacité impétueuse, difficile à contenir. Synon. exubérance, fougue.A. − [Appliqué à une pers., à son comportement] La duchesse ne fut point insensible à cette politesse, elle modéra la pétulance de son regard (Stendhal, Chartreuse, 1839, p.232).Lui, agile et déluré, salue, sourit, papillonne, se démène des bras, des jambes, des yeux, de la tête, avec une pétulance de méridional (Taine, Notes Paris, 1867, p.5): . Son seul défaut c'était sa pétulance. Il montait... montait, ainsi qu'une soupe au lait, alors qu'il s'apercevait que des religieux n'observaient pas la règle. Il les réprimandait furieusement, frappant du poing la table, puis quand le coupable était parti, il courait après lui, l'embrassait, le suppliait de lui pardonner sa véhémence...
Huysmans, Oblat, t.1, 1903, p.65. B. − [Appliqué à un animal] C'était l'hôte le plus spirituel et le plus aimable que ce petit oiseau. Il était d'une pétulance, d'une audace et d'une gaieté inouïes (Sand, Hist. vie, t.3, 1855, p.434).Les chevriers avaient grand-peine à contenir leur pétulance [des chèvres] et à ramener au gros de l'armée les maraudeuses qui s'écartaient (Gautier, Rom. momie, 1858, p.267). Prononc. et Orth.: [petylɑ
̃:s]. Ac. 1694 et 1718: pe-; dep. 1740: pé-. Étymol. et Hist. 1372 (Oresme d'apr. Bl.-W.4-5); 1. 1527 [éd.] «insolence» (Fr. Dassy, Dialogue treselegant intitulé le Peregrin [trad. de l'ouvrage ital. de Giaccomo Cavicco], Paris, Galliot du Pré, fol. 57 vo); 2. 1677 «ardeur exubérante» (Maucroix, Hist. du schisme d'Angleterre, l. 2, p.284 d'apr. Rich. 1680). Empr. au lat. petulantia «insolence, effronterie», dér. de petulans, v. pétulant. Fréq. abs. littér.: 52. |