| PÂTISSON, PASTISSON, subst. masc. I. − BOT. Cucurbitacée dont le fruit, à l'écorce jaune pâle, à la pulpe assez sèche, au goût proche de celui de l'artichaut a une forme semi-sphérique qui rappelle celle d'un pâté. Synon. bonnet* d'électeur, bonnet*-de-prêtre.J'ai musardé (...) devant les boutiques de semences (...) poissons d'ornement, courges, pâtissons et coloquintes lisses ou galeuses (Arnoux, Paris, 1939, p.16). II. − Arg. (Provence). Soufflet, coup. Fanny: Tu deviens fou, mon pauvre Marius! Panisse: Un pauvre fou! Marius: Faites attention! Il y a des fous dangereux, et j'en connais un que la main lui démange de vous envoyer un pastisson! Fanny: Marius! Panisse: À moi, un pastisson? (Pagnol, Marius, 1931, 1, 10, p.85). Prononc. et Orth.: [pɑtisɔ
̃], [pa-]. Homon. (nous) pâtissons. Littré: pâtisson et pastisson; Rob.: une entrée pour chaque forme. Lar. Lang. fr.: pâtisson ,,on écrit aussi pastisson``. Étymol. et Hist.I. 1775 «espèce de courge» (L. B.***, Traité des jardins ds Roll. Flore t.1, p.28: pastisson). II. 1931 arg. (Pagnol, loc. cit.). I adaptation du prov. pastissou «id.» (1762, A. Gouan, Hortus regius monspeliensis, p.497: Le Bonnet d'Électeur; vernaculè lou Pastissou), dér. de l'a. prov. pastis, pastitz «pâté», v. pastis2. II empr. au prov. pastissoun «férule que reçoit un écolier» (1886, Mistral t.2), dér. de l'a. prov. pastis «id.», v. FEW t.7, p.751a. |