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* Dans l'article "-ESCENT, -ESCENTE,, suff."
-ESCENT, -ESCENTE, suff.
Suff. issu du lat. -escentem, dés. du part. prés. de la forme inchoative, qui sert à former des adj. dont la plupart sont empr. au lat. et signifiant « qui prend la qualité » ou « qui commence à ».
A.− BOTANIQUE :
arborescent* -
caulescent .« Pourvu d'une tige apparente » (Lar. Lang. fr.)
concrescent .« Qui est soudé, qui croît avec ». Cf. Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 243
efflorescent* -
frutescent .« Qui a les dimensions et le caractère ligneux des arbrisseaux ». Quelques plantes frutescentes très vivaces (Verne, Enf. cap. Grant,t. 2, 1868, p. 21)
marcescent .« Qui se flétrit sur la plante sans s'en détacher ». Malgré l'automne et les couronnes marcescentes (Moréas, Cantil.,1886, p. 113)
B.− [Le composé appartient au domaine physique] :
acescent* -
,
alcalescent* -
amarescent. « Qui devient amer ». La saveur de celle-ci est simplement amarescente (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog.,t. 2, 1821, p. 592)
dégénérescent* -
,
fluorescent* -
ignescent .« Qui commence à brûler ». Une averse de brandons ignescents (Verne, 500 millions,1879, p. 146)
intumescent .« Qui se gonfle, qui enfle ». Aussi hautes que s'élevèrent les collines intumescentes, aussi bas s'affaissa un bassin creux (Chateaubr., Paradis perdu,1836, p. 101)
latescent .« Qui s'élargit, qui grossit ». Dans l'air lucide et latescent (Moréas, Cantil.,1886p. 212)
lucescent .« Qui luit, qui commence à luire ». Boucliers lucescents de ta face nécessaire (Kahn,Palais nomades,1887ds Plowert 1888)
luminescent* , -
phosphorescent* -
putrescent .« Qui se putréfie ». Plus souvent encore il [l'usage du lait] est suivi d'indigestions putrescentes (Cabanis, Rapp. phys. et mor.,t. 2, 1808, p. 60)
quiescent .« Qui ne fonctionne pas ». Ses organes, dont certains sont encore inachevés et quiescents (J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 114)
turgescent .« Qui se gonfle, qui enfle ». Au fig. Hugo poète turgescent (Sainte-Beuve, Poisons,1869, p. 32)
C.− [Le composé est un adj. de couleur] :
flavescent* -
iridescent .« Qui a la couleur, les reflets de l'iris ». Quelque chose d'iridescent et de nacré (Claudel, Part. midi,1949, I, p. 1093)
lactescent. « Qui a la couleur, la consistance du lait ». Cf. Plowert 1888
opalescent. « Qui prend, qui a les couleurs, les reflets de l'opale ». Ces écailles irisées ou opalescentes (Faure, Espr. formes,1927, p. 196)
rubescent. « Qui rougit, qui tire sur le rouge ». Le visage apparaissait, à la fois, aquatique et rubescent (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 231)
D.− [Autres composés] :
ébriescent .« Qui enivre ». Ses évocations ébriescentes de villes (L. Daudet, Maurras,1928, p. 36)
exilescent. « Qui exile ». Synon. de exilant.L'air exilescent et marâtre Qui ne pardonnera jamais (Laforgue, Complaintes,1885, p. 188)
négrescent. « Dont le type physique se rapproche de celui du nègre ». Créoles négrescents (Morand, Magie noire,1930, p. 59).
Étymol. et Hist. A.− En lat., le suff. -escentem est la dés. du part. prés. des verbes inchoatifs. Ces formes part. sont formées à partir d'un nom, d'un adj. ou d'un verbe : Un nom : ignis, ignesco « prendre feu »; ignescens « inflammable » Un adj. : acer, acesco « s'aigrir »; acescens « aigri » Un verbe : (con)creo, concresco « s'agréger, s'accroître »; concrescens « concrescent ». B.− Des empr. au lat. sont attestés en fr. dès le xiiies. : xiiieadolescent xiiieérubescent xiveconvalescent 1511 putrescent 1516 pubescent 1539 coalescent 1540 flamescent 1553 arborescent Rem. Certains mots sont adj. et subst. comme adolescent ou convalescent. C.− Dep. le xviiies., le vocab. sc. s'est enrichi de nombreux mots sav. en -escent; tous sont issus du lat. : 1711 incandescent 1711 marcescent 1778 effervescent 1791 caulescent xviiiedéliquescent xviiieefflorescent 1811 frutescent 1811 lactescent 1817 rubescent 1842 dégénérescent 1842 intumescent 1859 évanescent 1907 luminescent
Vitalité. La productivité du suff. -escent semble donc limitée au domaine sc. Tous les mots cités ou presque sont des formations sav. directement issues du lat. Toutefois, en dehors du lang. sc., poètes et écrivains (cf. D) ont pu l'utiliser dans des restaurations ou des néol. pour donner un tour artiste à leur écriture.
BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 18.