| PUNCTUM, subst. masc. MÉD., PHYSIOL. A. − 1. Punctum caecum, ou tache aveugle. Point où la rétine ne transmet aucune sensation, et qui correspond au point d'entrée du nerf optique dans le globe de l'œil. (Dict. xixeet xxes.). 2. Punctum proximum. Distance minimale à laquelle un objet est vu distinctement par accommodation. L'homme, vieillissant, perd donc progressivement la faculté d'accommoder (...) ce qui entraîne l'éloignement progressif du punctum proximum et, à plus de 40 cm, ce qui arrive chez le vieillard, il y a presbytie (Camefort, Gama, Sc. nat., 1960, p. 243).Au fig. Audiberti fait un tissu serré de songes et de réalités. Il connaît les rêveries qui mettent l'intuition au punctum proximum (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 152). 3. Punctum remotum. Distance minimale à laquelle un objet est vu distinctement sans accommodation. (Dict. xixeet xxes.). B. − Punctum saliens. ,,Cœur embryonnaire repéré in vivo par ses battements`` (Méd. Biol. t. 3 1972). − P. métaph. De ce rien, de cet embryon rudimentaire qui est la première idée d'un livre, faire sortir le punctum saliens, la vie de l'œuf, tirer un à un de sa tête les membres d'une phrase, les lignes des caractères, l'intrigue, le nœud, tout ce petit monde animé de vous-même et jailli de vos entrailles, qui est un roman, − quel travail! (Goncourt, Journal, 1862, p. 1100). Prononc.: [pɔ
̃ktɔm]. Étymol. et Hist. 1. 1771 « suffrage » (Trév.); 2. a) 1814 anat. punctum (saliens) « premiers rudiments du cœur chez l'embryon » (Nysten); b) 1865 punctum (caecum) « lacune dans le champ visuel » (Littré-Robin); c) id. punctum (remotissimum) « point le plus éloigné de la vision nette » (Littré-Robin Add.); d) 1904 punctum (proximum) « point le plus proche de la vision nette » (Nouv. Lar. ill.). Mot lat. punctum (v. point1). |