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PUISARD, subst. masc.
A. − Puits étanche en hauteur, au fond perméable, dans lequel se déversent les eaux usées et les eaux de pluie qui s'y décantent. Synon. puits* perdu; [dans une mine] bouniou, bougnou.La cour, un terrain ravagé, creusé de fondrières, que les ordures accumulées transformaient en un cloaque. On jetait tout là, il n'y avait ni fosse ni puisard, c'était un fumier sans cesse accru, empoisonnant l'air (Zola, Argent, 1891, p. 158).Le vidage se fait à l'aide d'un clapet qu'actionne un bouton. À ce vidage par le fond peut se joindre un vidage de surface à l'aide d'un trop-plein. Une canalisation conduit l'eau usée à l'égout ou au puisard (Lar. mén.1926, p. 1169).V. bouniou ex. de Zola.
B. − TECHNOLOGIE
1. ARCHIT. Puisard d'aqueduc. ,,Ouverture par où l'on pénètre dans un aqueduc pour le nettoyer ou le réparer`` (Jossier 1881). Synon. puits* d'aqueduc.
2. MAR. Caisson étanche dans lequel s'accumulent les eaux de cale avant d'être aspirées par les pompes d'assèchement. Au fin fond de ce tunnel, sous une ampoule électrique qui l'éclaire et s'y reflète, on voit miroiter une eau lourde dans un puisard qui se remplit de l'eau de mer qui suinte à travers les joints et les presse-étoupes des hélices (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 26).
Prononc. et Orth.: [pɥiza:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1690 (Fur.). Dér. de puits*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér.: 28. Bbg. Quem. DDL t. 21.