| PUGILAT, subst. masc. HIST. (Antiq.). Exercice, jeu de lutte à coups de poings, pratiqué dans l'antiquité, mettant aux prises des combattants dont les poings étaient recouverts du ceste. Quand on jouait au disque, ils s'arrangeaient pour lui écraser les pieds, et au pugilat, dès la première passe, lui fracassaient la mâchoire (Flaub., Salammbô, t. 1, 1863, p. 63).Pythagore passait pour avoir eu le prix du pugilat (Taine, Philos. art, t. 2, 1865, p. 193).− P. ext. Bagarre à coups de poing. Synon. rixe.C'était chaque jour de nouvelles querelles, qui dégénéraient même en pugilat (Sand, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 38).À la suite d'une histoire de fiacre non payé et de pugilat avec un cocher, il est de nouveau interné (Queneau, Enf. du limon, 1938, p. 224). ♦ P. métaph. Ce pugilat à outrance entre notre égoïsme et notre devoir (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 653). Prononc. et Orth.: [pyʒila]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1570 au propre pugillat (Gentien Hervet, Trad. St Augustin, De la Cité de Dieu, Paris, 1570, XVIII, chap. XVII, p. 168); 2. 1789 au fig. « vive altercation, lutte violente de paroles » (Louvet de Couvray, Les amours, Paris, 1821, II, 279 d'apr. B. Henschel ds Fr. mod. t. 37, p. 129). Empr. au lat.pugil(l)atus, -us, de pugil(l)ari « s'exercer au pugilat, combattre », de pugil, -ilis (v. pugiliste). Fréq. abs. littér.: 40. |