| PUCERON, subst. masc. A. − Insecte de petite taille, vivant en colonie sur les plantes dont il pompe la sève, ce qui peut entraîner leur destruction. [Les fourmis] élèvent, enferment et nourrissent des pucerons pour boire la liqueur sucrée qu'ils sécrètent, comme nous élevons des vaches en nos étables (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Yvette, 1884, p. 512).Un rosier emperlé de pucerons verts (Colette, Mais. Cl., 1922, p. 11). − P. anal. [Désigne, de façon dépréc., une pers. de très petite taille, un jeune garçon] Il y a aussi [à son service] un puceron de groom (D'Esparbès, Dern. lys, 1898, p. 7). B. − ZOOL. Genre d'insectes de l'ordre des Homoptères, parasites des végétaux, se répartissant en de nombreuses espèces adaptées à la plante-hôte, notamment le puceron lanigère du pommier ou le phylloxéra. La parthénogenèse, en tant que fait, a été mise en évidence, pour la première fois, en 1740, par Ch. Bonnet, sur les pucerons (Caullery, Embryol., 1942, p. 106).Certains porte-greffes du pommier sont résistants au puceron lanigère (Boulay, Arboric. et prod. fruit., 1961, p. 104). Prononc. et Orth.: [pysʀ
ɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1636 « petit insecte parasite des plantes » (Monet); 2. 1898 p. anal. (D'Esparbès, loc. cit.). Dér. de puce*; suff. -(e)ron, v. -on1. On note aussi dans le 2equart du xiiies., le hapax puceron « protubérance (d'une pierre précieuse) de la forme d'un puceron » (Lapidaires E 225, p. 245 ds T.-L.). Fréq. abs. littér.: 66. |