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* Dans l'article "PRÉADAPTATION,, subst. fém."
PRÉADAPTATION, subst. fém.
BIOL. Fait pour une espèce de posséder des caractères génétiques, physiologiques ou morphologiques qui n'ont pas d'utilité déterminante dans le milieu actuellement occupé mais qui la rendent particulièrement apte à occuper un milieu différent au cours de l'évolution ultérieure (d'apr. Thinès-Lemp. 1975). Théorie de la préadaptation. Une hypothèse nouvelle, préconisée dès 1902 par L. Cuénot, la préadaptation, s'incorpore dans le mutationnisme; elle peut être considérée comme un aspect particulier de la sélection (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.713).
− P. anal. Dans la conception axiomatique, la mathématique apparaît en somme comme un réservoir de formes abstraites −les structures mathématiques; et il se trouve −sans qu'on sache bien pourquoi −que certains aspects de la réalité expérimentale viennent se mouler en certaines de ces formes, comme par une sorte de préadaptation (Gds cour. pensée math., 1948, p.47).
REM. 1.
Préadaptatif, -ive, adj.Qui concerne la préadaptation; qui met une espèce en mesure de s'adapter ultérieurement à un milieu différent. Les mutations donnent des possibilités, la sélection détermine la voie (...). La préadaptation constitue un mécanisme de la théorie synthétique; mais la sélection exerce une action décisive dans l'utilisation de la structure préadaptative (Hist. gén sc., t.3, vol. 2, 1964, p.714).
2.
Préadapter, verbe trans.Adapter par avance. Le milieu humain n'est pas seulement physique et social, mais aussi spirituel. Nos relations essentielles s'établissent avec le monde invisible, et il y aurait à voir comment nos facultés nous y préadaptent (Lacroix,Marxisme, existent., personn., 1949, p.105).L'apparition sur les fonds néritiques (...) de formes nouvelles mieux armées pour la lutte pour la vie (...) peut mettre les espèces en place en état d'infériorité; la plupart disparaissent et vont meubler les traités de paléontologie; certaines subsistent en se réfugiant dans des fonds plus importants, pour lesquels elles étaient plus ou moins préadaptées (J.-M. Pérès, Vie océan, 1966, p.163).
Prononc.: [pʀeadaptasjɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1911 biol. (L. Cuénot, Genèse des espèces animales, p.306: La préadaptation à la vie dans l'eau douce). Dér. de adaptation*; préf. pré-*. L'angl. preadaptation dans un sens gén. est att. dep. 1886 ds NED, s.v. pre- A 2.