| PROTÈLE, subst. masc. ZOOL. Mammifère carnassier digitigrade, de l'Afrique de l'Est et du Sud, voisin de l'hyène, au pelage gris clair rayé de bandes noires transversales et possédant cinq doigts aux pattes de devant (d'apr. Privat-Foc. 1870). Plus petit [que l'hyène] de corps et de dentition, et se nourrissant surtout d'insectes, le Protèle sud-africain (Proteles cristatus) mène une vie solitaire, ou au plus en couple, et a des mœurs nocturnes (Encyclop. Sc. Techn.t. 21970, p. 694).De la taille d'un chacal, le protèle a les pattes minces et une longue crinière du cou à la queue (Animaux1981).Prononc. : [pʀ
ɔtεl]. Étymol. et Hist. 1824 (I. Geoffroy Saint-Hilaire ds Mém. du Museum d'hist. nat., Paris, t. 11, p. 355 : le nouveau genre que je désignerai sous le nom de Proteles, Protèle). Comp. des élém. pro-*, tiré du gr. π
ρ
ο
́ « avant, devant », et -tèle « achevé, complet (dans les conditions exprimées par le formant initial) » (Cottez), tiré du gr. -τ
ε
λ
η
́
ς (cf.
α
̓
τ
ε
λ
η
̓
ς « inachevé », η
́
μ
ι
τ
ε
λ
η
́
ς « à moitié fini », etc. ds Chantraine, s.v.
τ
ε
́
λ
ο
ς). Le nom de cet animal signifie « complet à l'avant » car il compte cinq doigts aux membres antérieurs. |