| * Dans l'article "PROSPECTIVE,, subst. fém." PROSPECTIVE, subst. fém. Discipline qui se propose de concevoir et de représenter les mutations et les formes possibles d'organisation socio-économiques d'une société ou d'un secteur d'activité dans un avenir éloigné, et de définir des choix et des objectifs à long terme pour les prévisions à court ou moyen terme. Synon. futurologie.Prospective économique. Les nombreux échanges de vues qui doivent avoir lieu à l'échelon de la prospective, c'est-à-dire de la conception à longue échéance du développement urbain (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 291).Une des « règles du jeu » en matière de prospective est de se donner le droit de tout réimaginer, de tout remettre en cause et de tout reconstruire (B. Schwartz, Réflex. prospectives,1969, p. 3).REM. Prospectiviste, adj. et subst.a) Adj. Relatif à la prospective; caractéristique de cette discipline. Synon. prospectif (v. ce mot B).Le « coup d'œil prospectiviste » oscille intentionnellement entre le possible et le souhaitable (Antoine, Passeron, Réforme Univ.,1966, p. 179).b) Subst. Spécialiste de la prospective. On peut se demander, devant tant de prospectivistes et de réformateurs qui s'évertuent à préparer le futur, s'ils ne s'y acharnent pas (afin de) déguiser leur impuissance à modifier tant soit peu le présent (G. Elgozy, Le Désordinateur,1972ds Gilb. 1980). Prononc. : [pʀ
ɔspεkti:v]. Étymol. et Hist. 1957 (Statuts du Centre international de prospective ds Foulq.-St-Jean). Subst. du fém. de prospectif* déjà att. en moy. fr., puis au xvies., aux sens de « faculté de prévoir, perspective, vue » et « optique » (Villon, Lais, 290,
Œuvres, éd. L. Thuasne, t. 1, p. 172) et qui, dans l'empl. actuel, se rattache au sens mod. de prospectif* où l'on suppose une infl. anglaise. Bbg. Berger (G.). Phénoménol. du temps... 4. Prospective Paris, 1964, pp. 218-275. − Imbs (P.). Villon scolastique? Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1981, t. 19, no1, pp. 106-107. |