| ![]() ![]() ![]() ![]() PRO DOMO, loc. adv. et adj. inv. De ou pour sa propre cause. Parler, plaider pro domo. Avocat pro domo (Rob.1985).Quand Zola soulève une thèse, elle n'est jamais désintéressée, c'est toujours un plaidoyer pro domo sua (Goncourt, Journal,1882, p.213).Il est clair que l'auteur [Paul Valéry], prêchant manifestement pro domo, salue d'homme «à idées» l'homme à affirmations purement gratuites, exemptes de tout effort d'organisation, qui peuvent d'ailleurs être excitantes (Benda, Fr. byz.,1945, p.101).− Empl. subst. Un pro domo (sua). [Sainte-Beuve] demande ce soir, très vivement, moins de sergents de ville dans les rues pour les moeurs et s'élève trop fort, comme pour un pro domo sua, contre l'arbitraire qui régit les filles (Goncourt, Journal,1863, p.1295). Prononc.: [pʀ
οdɔmo], [-do-]. Étymol. et Hist. 1646 crier soi-même pro domo suaī
(Voiture, Lettre, éd. A. Ubicini, t.2, no195, p.44), attest. isolée; 1813 plaider, comme Cicéron, pro domo suā
(Jouy, Hermite, t.4, p.351); 1863 combattre, comme pro domo sua, l'opinion de qqn (Goncourt, Journal, p.345); id. plaider pro domo sua (Id., ibid., p.702); 1866 m'obliger à faire des requêtes pro domo mea (Amiel, Journal, p.496); 1890 plaidoyer pro domo sua (Goncourt, op. cit., p.213); 1941 plaidoyer pro domo (Duhamel, Suzanne, p.200); 1945 prêcher pro domo (Benda, loc. cit.); 1863 subst. un pro domo sua (Goncourt, op. cit., p.1162 et 1295). Loc. lat. pro domo sua littéral. «pour sa maison» p.allus. au discours de Cicéron, de (remplacé par pro dans certains mss) domo sua, plaidé et gagné, le 30 sept. 57 av. J.-C., par Cicéron lui-même, de retour d'exil, devant les pontifes pour obtenir la restitution de sa propriété confisquée par le tribun Clodius. Cicéron était particulièrement fier de ce discours (Ad Att., IV, 2, 2). |