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PRESBYTIE, subst. fém.
[Corresp. à presbyte A] Anomalie de la vision consistant dans la difficulté de voir les objets rapprochés, causée par la diminution, avec l'âge, de l'amplitude d'accommodation par sclérose du cristallin (diminution ou perte de son élasticité). La veuve était debout dans la salle à manger, auprès de la fenêtre. Elle examinait une broderie, la tenant à distance, à cause de sa presbytie (Reider, MlleVallantin, 1862, p.59).J'étais étendue. Il est monté [un cygne] droit à mon zénith. Il m'avait douée pour quelques secondes d'une presbytie surhumaine qui me permit de le suivre jusqu'au zénith du zénith. Je l'ai perdu là (Giraudoux, Amphitr. 38, 1929, II, 6, p.139).
− P. méton. Caractère d'un regard presbyte. Ma grand'mère paraît, encore blonde, poussant devant elle son face-à-main, son ventre et ses parfums. Elle me ponctue le front d'un point rouge, s'éloigne de six pas, braque sur moi toute sa presbytie (H. Bazin, Vipère, 1948, p.209).
REM. 1.
Presbyopie, subst. fém.,ophtalmol., synon.Le pouvoir d'accommodation diminuant avec l'âge, on comprend bien qu'à partir d'un certain moment la vision de près devienne plus difficile: c'est la presbyopie (H. Saraux, Ophtalmol., Paris, Masson, 1982, p.18).
2.
Presbytisme, subst. masc.,synon. vieilli. (Dict. xixeet xxes.).C'est très singulier, la myopie et le presbytisme de mes yeux: ils ne voient pas, sur une tête, de faux cheveux, dans une bouche, de fausses dents (Goncourt, Journal, 1888, p.809).
Prononc. et Orth.: [pʀ εzbisi], [-sbi-]. V. presbyte. Littré: [-si] ,,quelques-uns prononcent prè-sbi-tie [-ti]``; DG: [-ti] ,,quelques-uns prononcent -bi-si``; Barbeau-Rodhe 1930: [-si], [-ti]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [1626 d'apr. Bl.-W.1-2] 1820 (Dict. des sc. médec. ds Fr. mod. t.37, p.39). Dér. de presbyte*; suff. -ie*.