| PRÉTEUR, subst. masc. A. − ANTIQ. ROMAINE. Magistrat chargé de faire rendre la justice. César, (...) élu préteur, se fait désigner par le parti pompéien comme président d'un jury de haute trahison pour juger (...) C. Rabirius, accusé d'avoir tué les tribuns réformateurs en 100 av. J.-C. (Encyclop. univ.t.41972, p.82).V. curule A 2 ex . de Fustel de Coulanges, édile A ex. de Michelet, édit ex. 1. ♦ Préteur urbain. Préteur résidant à Rome, chargé de faire rendre la justice entre citoyens. L'édit du préteur urbain, qui indique au début de chaque année dans quel esprit il interprétera les textes du droit (J. Dautry, O. Maisani, Guide romain antique, Paris, Hachette, 1952, p.59).Préteur pérégrin. Préteur chargé de faire rendre la justice entre étrangers et entre étrangers et citoyens. Le préteur pérégrin n'a plus de raison d'être quand, en 212, Caracalla donne à tout l'empire le droit de cité (Lavedan1964). B. − Un tel magistrat sorti de fonction, chargé de gouverner une province. Synon. propréteur.Envoyé comme préteur en Espagne, il [Caton l'Ancien] commença par renvoyer les fournisseurs de vivres, déclarant que la guerre nourrirait la guerre (Michelet, Hist. romaine, t.2, 1831, p.79).La Sicile est administrée à partir de 227 av. J.-C. par un préteur (...) assisté de deux questeurs (La Gde encyclop., Paris, Larousse, t.52, 1976, p.11094). Prononc. et Orth.: [pʀetoe:ʀ]. Ac. 1694, 1718: preteur; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist. 1213 pretor antiq. romaine (Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, 6, 24); xiiies. preteur (Digestes, ms. Montpellier H 47, fo151a ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. praetor «celui qui marche en tête, chef, préteur». Fréq. abs. littér.: 67. |