| PRÉTÉRIT, subst. masc. LING., GRAMM. Forme temporelle du passé dans les langues n'établissant pas de distinction entre l'imparfait, l'aoriste et le parfait, notamment en allemand et en anglais, équivalent au passé simple et à l'imparfait en français. Nos grammaires européennes (...) expliquent (...) la formation d'un prétérit allemand en partant de mots complets; on a dit à l'élève: sur le modèle de Setzen: Setzte, formez le prétérit de Lachen, etc. Au contraire la grammaire hindoue étudierait dans un chapitre déterminé les racines Setz-, Lach-, etc., dans un autre les terminaisons du prétérit -te, etc. (Sauss.1916, p.229).− Vx. [Dans l'anc. nomencl. gramm.] Prétérit imparfait (Je lisais). Prétérit défini (Je lus). Prétérit indéfini (J'ai lu). Prétérit antérieur (J'eus lu) (Ac. 1835, 1878). Prononc. et Orth.: [pʀeteʀit]. Littré [-ʀi] ,,D'après l'Académie on prononce un peu le t; mais ne pas le prononcer du tout est plus usuel``. Ac. 1694, 1718: pretérit; dep. 1740: pré-; 1798-1878: ,,on prononce un peu le t final`` mais 1935: ,,on prononce le t final``. Rétablissement des cons. finales de la prononc. sous l'infl. de l'orth. Voir G. Straka ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t.19 no1 1981, p.232, 244. Étymol. et Hist. Ca 1245 (Henri d'Andeli, La bataille des VII ans, 378 ds OEuvres, éd. A. Héron, p.57). Empr. au lat. praeteritum (tempus) «(temps) passé», de praeterire «laisser en arrière, passer». Fréq. abs. littér.: 13. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, pp.62-81. _Foulet (L.). La Disparition du prétérit. Romania. 1920, t.46, pp.271-273. |