| POULICHE, subst. fém. Jeune jument qui n'a pas procréé et qui est généralement âgée de moins de trois ans. J'ai passé cette après-midi chez M. Alexandre; il a une ancienne pouliche encore fort belle, un peu couronnée seulement (Flaub., MmeBovary,t. 1, 1857, p. 185).Il avait acquis, à raison de deux mille écus, une magnifique pouliche irlandaise alezan brûlé, âgée de cinq ans, et qui avait couru à Chantilly l'automne précédent (Ponson du Terr., Rocambole,t. 1, 1859, p. 310).Dans les grandes épreuves classiques, les concurrents sont « à poids égal », c'est-à-dire qu'ils portent tous le même poids, sinon que les pouliches reçoivent trois livres de moins que les mâles (Zitrone, Courses,1962, p. 43).− P. anal., pop. Jeune femme. Sur le quai (...) des femmes surtout (...) deux jeunes, des vraies pouliches rondes (...) et faisant des mines (Vialar, Morts viv.,1947, p. 284). Prononc. et Orth. : [puliʃ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Av. 1589 « jeune jument » (J. A. de Baif, Passe tems, 2elivre ds
Œuvres en rime, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. IV, p. 300); ds les dict. à partir de Rich. 1680; 2. a) 1897 « femme impulsive, pétillante » (Bloy, Femme pauvre, p. 263); cf. 1938 (Colette, Jumelle, p. 53); b) 1901 fam. « fille » [une] pouliche entretenue (Lorrain, Phocas, p. 243). Mot dial. pic. ou norm., terme d'éleveur, qui a remplacé pouline 1664 (Solleysel, Le Parfait Mareschal..., p. 501) fém. de poulin, var. de poulain* (v. pouliner), p. altér. d'apr. la forme normanno-pic. geniche de génisse (v. ce mot). Fréq. abs. littér. : 40. Bbg. Duchácek (O.). Les Microstructures lex. In : Congrès Internat. de Ling. et Philol. Rom. 13. 1971. Québec. 1976, t. 1, pp. 584-586. |