| PORTRAITURE, subst. fém. Vx, littér. A. − ARTS PLAST. Action de portraire; résultat de cette action, portrait. Portraitures d'amis, de parents. Toutes les fois que je vais pisser, je contemple au-dessus de ma table de nuit ta truculente portraiture et je te dis un petit bonjour (Flaub., Corresp., 1860, p.387).J'ai depuis longtemps l'idée de faire un panthéon de ce temps-ci... un panthéon où je mettrai des hommes et des femmes (...) Ce serait gentil de donner ainsi une portraiture de l'humanité de ce temps... Puis ces eaux-fortes, ce serait pour moi une reposante distraction de la peinture (Goncourt, Journal, 1892, p.270). B. − P. méton. Art de peindre des portraits. S'adonner à la portraiture. Faire la portraiture de quelqu'un (Jossier1881). ♦ Livre de portraiture. ,,Livre qui enseigne à dessiner toutes les parties du corps humain`` (Ac.). − LITT. Quand je fais le portrait d'un personnage (...), je l'entoure de soins et d'une sorte de déférence (...). Lorsqu'une fois cette tâche est remplie, je me retrouve dehors (...), je parle plus haut s'il est besoin (...). Telle est ma morale en ce genre de critique et de portraiture littéraire (Sainte-Beuve, Portr. littér., t.2, 1843, p.447). Prononc. et Orth.: [pɔ
ʀtʀ
εty:ʀ], [-e-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1165 «représentation» (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 13349). Dér. de portrait*; suff. -ure*. Bbg. Renson 1962, pp.471-472. |