Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
PORPHYROGÉNÈTE, adj.
A. − HIST. [En parlant du fils d'un empereur byzantin] Qui est né durant le règne de son père. Mais il semble que vers le milieu du Xesiècle, sous l'influence de l'empereur Constantin Porphyrogénète, le goût de l'encyclopédisme ait porté un coup fatal à une portion au moins de la tradition antique (L'Hist. et ses méth.,1961, p.545).
P. anal. Quand on consacrera à M. Daudet l'étude impartiale et attentive qu'il mérite, il faudra voir s'il ne s'expliquerait pas un peu comme un type d'écrivain porphyrogénète. J'emploie le mot au sens où Saint-Simon parle de bourgeois porphyrogénètes, des dynasties ministérielles de Colbert, de Le Tellier, de Phélypeaux (Thibaudet, Réflex. crit.,1936, p.121).
P. méton., empl. subst. Fils d'un empereur byzantin né pendant le règne de son père. Quelques-uns même, usurpant les vieilles chapes consacrées des czars et des porphyrogénètes, se pavanent sous la pourpre, lisérée d'or byzantin (Michelet, Insecte,1857, p.84).
P. anal., littér. Celui qui est né, qui a grandi dans la splendeur impériale. Si on pouvait douter que Verlaine ait été véritablement le plus haut poète contemporain, le porphyrogénète et l'enfant-roi de la poésie égaré parmi les crapules (Bloy, Journal,1896, p.226).[Le sang des comtes de Champagne] coulait déjà dans les veines de ces Porphyrogénètes qui avaient hérité la splendeur de Salomon (Toulet, Nane,1905, p.6).
B. − Littér. Qui rappelle la splendeur impériale. Adieu Stamboul. Adieu Istambul. Adieu Constantinople. Adieu ville née dans la pourpre. Ville du sang, des couchers de soleil, des incendies. Adieu ville porphyrogénète (Cocteau, Maalesh,1949, p.191).
Prononc. et Orth. [pɔ ʀfiʀ ɔ ʒenεt]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1622 nom donné aux enfants des empereurs byzantins nés pendant le règne de leur père (N. Bergier, Hist. des grands chemins de l'Empire romain, p.706); 2. 1740-55 au fig. (Saint-Simon, Mém., éd. A. de Boilisle, t.7, p.180: les bourgeois porphyrogénètes, c'est-à-dire nés dans toute la considération et le crédit d'un long et puissant ministère); 1949 id. (Cocteau, loc. cit.). Empr. au gr. byz. π ο ρ φ υ ρ ο γ ε ν ν η ́ τ η ς propr. «né dans la Porphyra», la Porphyra ou Chambre de la Pourpre étant la pièce du Palais où les impératrices de Byzance mettaient leurs enfants au monde (v. L. Bréhier, Le Monde byzantin, Paris, 1948-50, t.2, p.33 et 67).