| ![]() ![]() ![]() ![]() POMMÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de pommer*. II. − Adjectif A. − [En parlant de choux et de salades] Dont les feuilles sont serrées en forme de pomme. On nous aurait bientôt persuadé qu'il est impossible d'avoir des laitues bien pommées et des pêches savoureuses (Say, Écon. pol., 1832, p.193).V. cabus ex. 2. − P. anal. M. de Guersaint finit par acheter le plus gros bouquet de marguerites blanches, pommé et dur comme un chou (Zola, Lourdes, 1894, p.187). B. − Au fig., fam. [P. réf. aux choux et aux laitues qui ont pommé] Achevé, complet. Après la sottise de lui laisser emporter mon argent, il y en a une plus pommée, ce serait de lui en donner (Balzac, C. Birotteau, 1837, p.243). − Expr. C'est pommé. C'est réussi. Il regardait par terre, à droite, à gauche, et tournait, comme s'il avait flâné au bois de Vincennes, en causant tout seul. −Ah ça, c'est gentil, c'est pommé... Il y a des chalets (Zola, Assommoir, 1877, p.783). Prononc.: [pɔme]. Étymol. et Hist. A. Subst.1. ca 1330 «cidre» (Girart de Roussillon, 91 ds T.-L.); 2. 1868 «espèce de chausson aux pommes» (Littré). B. Adj. 1. ca 1393 choux pommés (Ménagier, II, 44 ds T.-L.); 2. 1718 fig. et fam. (Ac.: il a fait une sottise pommée). Dér. de pomme* (B au sens de «coeur charnu d'un légume»); suff. -é*. À rapprocher de A, l'a. prov. pomada «cidre» (xiiies. ds Levy (E.) Prov.). Fréq. abs. littér.: 15. |