| ![]() ![]() ![]() ![]() POLIGNAC, subst. masc. [Gén. avec une majuscule à l'init.] I. − Vx. Mauvais cheval. Le nom du prince de Polignac est donné dans toute la France aux mauvais chevaux sur lesquels on frappe (Balzac, Cath. de Médicis, Introd., 1843, p.7). II. − JEUX DE CARTES A. − Jeu à la mode au xixes. dans lequel les joueurs cherchent à se défausser des valets qu'ils possèdent et en particulier du valet de pique. Le Polignac se joue avec un jeu de trente-deux cartes. Le nombre des joueurs peut varier entre trois et huit (Alleau1964, p.410).Le reste du XIXesiècle verra naître et mourir des jeux de salon comme le polignac, un jeu provincial connu, le bésigue, alors que s'efface la brisque qui avait probablement été son ancêtre en Gascogne (Jeux et sports, 1967, p.248). B. − P. méton. Valet de pique, constituant la plus mauvaise carte de ce jeu. Lorsque toutes les cartes ont été jouées, les joueurs qui ont des valets devant eux sont pénalisés d'un point par valet, de deux points pour le valet de pique ou Polignac (Alleau1964, p.410). Prononc.: [pɔliɳak]. Étymol. et Hist. 1. 1835 pop. fig. «mauvais cheval» (H. Monnier, Scènes pop., p.122); 2. 1874 désigne un jeu de cartes (Lar. 19e). Du nom du prince de Polignac (1780-1847), président du conseil de Charles X, qui se rendit impopulaire par des mesures politiques autoritaires et réactionnaires, et qui par la promulgation des ordonnances de Saint-Cloud déclencha la Révolution de juillet 1830 et la chute du roi. |