| PLUTONIUM, subst. masc. PHYS. NUCL. Corps radioactif de numéro atomique 94 (symbole Pu), formé à partir de l'uranium par bombardement de neutrons, et pouvant subir la fission, utilisé comme combustible et comme matériau de base pour la fabrication de bombes atomiques. Production de plutonium; recyclage du plutonium. La découverte du plutonium, élément comparable à l'uranium-235 pour ses propriétés nucléaires, obtenu dans les résidus de la pile atomique, ouvrit de nouveaux espoirs qui se traduisirent très rapidement par de puissantes installations industrielles (Leprince-Ringuet, Atomes et hommes, 1957, p.36).Félix Gaillard (...) prit la décision, (...) fortement appuyée par le général De Gaulle, de construire et d'expérimenter en 1960 la bombe au plutonium, devenue ainsi un des aboutissements du plan quinquennal dont il avait lui-même doté le C.E.A. dix ans auparavant (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p.117).L'équipe de Seaborg à l'université de Californie prépara aussi du plutonium-239 que l'on montra être fissionnable par des neutrons lents; elle montra plus tard que le plutonium existe dans les gisements naturels d'uranium, résultant probablement de bombardements fortuits par neutrons et de la désintégration de l'uranium-239 qui en provient (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.426).Prononc.: [plytɔnjɔm]. Étymol. et Hist.A. 1816 nom donné au barium (Lettre de M. Edouard-Daniel Clarke, trad. par M. Billy ds Ann. chim. et phys., t.3, p.61: comme toute dénomination dérivée du grec β
α
ρ
υ
́
ς serait erronée [...] j'ai hasardé de proposer de le nommer plutonium puisque nous le devons entièrement à l'empire ou au domaine du feu). B. 1948, févr. (Lar. mens.). Dér. du lat. Pluto, -onis «Pluton, dieu des enfers», suff. -ium*. A par l'intermédiaire de l'angl. plutonium (1816, E.-D. Clarke, v. supra). Fréq. abs. littér.: 116. Bbg. Dub. Dér. 1962, p.68. _Quem. DDL t.4. _Storost (J.). Mercure. Beitr. rom. Philol. 1973, t.12, p.378. |