| ![]() ![]() ![]() ![]() PLOMBÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de plomber*. II. − Adjectif A. − 1. [En parlant d'un objet concr.] Garni de plomb. Canne plombée. Cette flagellation miraculeuse que la franciscaine Marie d'Agréda évaluait à plus de cinq mille coups de lanières plombées (Bloy, Journal, 1892, p.19). 2. CHIR. DENT. Obturé par un plombage. Dent plombée. C'était une molaire déjà plombée; aucune guérison n'était possible; la clef seule des dentistes pouvait remédier au mal (Huysmans, À rebours, 1884, p.65). B. − Scellé avec un (sceau de) plomb. Ballot, colis plombé; marchandise plombée. Vérifier sans les ouvrir et à l'insu des Allemands que des wagons plombés, en transit d'Allemagne en Italie, ne contenaient que du charbon et non pas de soldats ou des canons (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p.233). C. − Littér. D'une teinte bleu grisâtre rappelant ou évoquant la couleur du plomb. Ciel plombé; bleu, gris plombé. Elle se détourne, inquiète, vers le jardin plombé, vers la muraille violacée des nuages qui, tout à coup, se lézarde de feu bleu aveuglant (Colette, Dialog. bêtes, 1905, p.126).Le crépuscule, l'éclat un peu plombé de la Meuse dans ses méandres (Barrès, Cahiers, t.6, 1908, p.126).Le ciel étant gris, il régnait là une lumière plombée comme celle qui précède les orages (Malraux, Cond. hum., 1933, p.314). − En partic. [En parlant de l'aspect du visage d'une pers.] De couleur grise, terreuse. Teint plombé. Un pauvre visage ravagé de couleur, plombé, amaigri, labouré de larmes (Martin du G., J. Barois, 1913, p.272). Prononc. et Orth.: [plɔ
̃be]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 150. Bbg. Gohin 1903, p.377. _Steinmetz (H.). Galloromanische Bezeichnungen für betrunken... Bonn, 1978, pp.74-75. |