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PITRE, subst. masc.
A. − Bouffon qui fait la parade pour un spectacle de foire, de cirque, qui est chargé d'attirer par ses plaisanteries, ses facéties le public autour des tréteaux d'un charlatan, d'un escamoteur. Synon. clown, paillasse, saltimbanque.Anatole et Colombel (...) voulaient aller voir la lutte. Céline et Désirée n'y tenaient pas, la petite surtout, qui écoutait la parade qu'un pitre, chargé de tenir la foule en haleine, récitait avec de grands gestes (Huysmans, Soeurs Vatard,1879, p.78).On pratique encore de nos jours cet amusement [le jeu du soufflet] dans la plupart des foires, où il est un des exercices préférés des pitres chargés de faire, à la porte, le boniment qui doit décider les spectateurs à entrer dans la baraque (D'Allemagne, Récr. et passe-temps,1904, p.243).
B. − P. anal. Personne qui fait rire son entourage par ses plaisanteries, ses facéties. Synon. farceur, clown, guignol.Que de larmes! Et pour qui? Un ancien cabot de Beaumarchais, un amant de coeur de putains, le loulou de la Deslions, le pitre des soupers de gandins (Goncourt, Journal,1867, p.356).Allait-il devenir le pitre du régiment? (Barrès, Serv. All.,1905, p.157).
Fam. Faire le pitre. Faire, dire des facéties. Synon. faire le clown*, le zouave*.Je faisais le pitre, des tours de passe-passe et de jonglerie avec mon épine d'Ispahan et des ustensiles de cuisine, des exercices d'acrobatie, le tour des reins ou le grand écart, et je marchais sur les mains pour faire rire le petit (Cendrars, Bourlinguer,1948, p.179).
En appos. avec valeur d'adj. L'Afrique a amené les dîneurs à parler de la Légion étrangère; et ce Borelli, dont le ton et l'esprit pitre m'étaient antipathiques, devient très intéressant (Goncourt, Journal,1890, p.1150).
Prononc. et Orth.: [pitʀ ̭]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1790 «bouffon chargé d'attirer le public à un spectacle de foire ou de cirque» (d'apr. Esn.); 1828-29 (Raban, Marco Saint-Hilaire, Mém. forçat, t.4, p.330); 2. 1866 «homme ou enfant qui fait rire par ses plaisanteries, ses gestes, ses grimaces» (Delvau). Prob. empr. à une var. dial. du fr. piètre*, voir G. Roques ds Mél. Baldinger (K.), 1979, p.585. Fréq. abs. littér.: 71. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p.289. _Hotier Cirque 1973 [1972], p.68, 140. _Migli. Nome propr. 1968 [1927], p.236n. _Sain. Arg. 1972 [1907], p.248.