| PEANUT, PINOTTE, subst. fém. Région. (Canada). Arachide, cacahuète. Manger des peanuts, des pinottes. Un bon scotch, disent les publicitaires, doit révéler le goût de l'eau, pour moi c'est celui des noix salées qui m'importe, et le Saint-Léger va bien avec les pinottes (J. Godbout, L'Isle au dragon, Paris, éd. du Seuil, 1976, p.99).♦ Beurre de peanut. La Ceinture verte offrit au commis un sandwich au miel et au beurre de peanut (J. Poulin, Faites de beaux rêves, Montréal, éd. L'Actuelle, 1974, p.139). − Au fig, fam. Peu de chose, des poussières. −Sept tours, dit Amadou. −Le meilleur temps? −1,34 et des peanuts (J. Poulin, Faites de beaux rêves, Montréal, éd. L'Actuelle, 1974, p.89). ♦ Pour des peanuts. Pour deux fois rien. Avant d'acheter la salle de pool pour des peanuts, il a mangé de la misère, même s'il parle à peine le français (J.-J. Richard, Centre-ville, 1973, p.9 ds Richesses Québec 1982, p.1754). Prononc. et Orth.: peanut [pinoet]; au Canada, francisé en pinotte [pinɔt]. Étymol. et Hist. 1968 des pinottes (M. Tremblay, Les Belles-Soeurs, 2 ds Néol. Canad. t.1 1976); 1968 beurre de peanut (J. Godki, Kid Sentiment, 20, ibid.). Empr. à l'angl. peanut «arachide, cacahuète» comp.de pea «pois» et nut «noix», att. dep. 1807, la culture de l'arachide au sud des États-Unis et l'importante consommation de celle-ci dans le continent Nord-américain sous diverses formes (notamment le beurre de cacahuète, angl. peanut butter) expliquant cet empr. et les empl. fig. en anglo-amér. (dès 1836 pea-nut fellows «comparses minables», v. DAE, Americanisms et NED Suppl.2). |