| PINE, subst. fém. Arg., trivial. Membre viril. Synon. pénis, verge.Voilà Gautier tournant, à propos d'un mot jeté par nous sur le Faune de Munich, tournant sur le beau pur de la sculpture grecque, qu'il reconnaît aux testicules des statues. Et le voilà à nous décrire la pine grecque et comme l'ingénuité du phallus, de ces couilles de jeunes gens studieux, dont parle Aristophane, qui remontent comme des olives (Goncourt,Journal, 1863, p.1273).Deux grands gaillards se mirent à chanter avec défi: Traîne tes couilles par terre Prends ta pine à la main, mon copain Nous partons en guerre À la chasse aux putains (Sartre,Mort ds âme, 1949, p.86).Prononc.: [pin]. Homon. pinne. Étymol. et Hist. 1269-78 «membre viril» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 7113). Orig. incertaine; pour Sain. (Lang. par., p.292), de pine «pomme de pin», lat. pinea «id.»; d'apr. FEW t.8, p.550b, malgré l'écart chronol. translation de pénis*; pour P. Guiraud (Cah. Lexicol. t.12, p.87, note 1 et Dict. érotique), représente le franc-comtois pine «sifflet, flûte d'écorce», cf. aussi pinon «petite trompette d'écorce» et piner «piailler, siffler à l'aide d'un petit tuyau». Fréq. abs. littér.: 15. Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p.389. _ Dauzat Ling. fr. 1946, p.157. |