| PILPOUL, subst. masc. RELIG. Discussion subtile sur des thèmes religieux, pratiquée dans les écoles talmudiques. Entre ces deux hommes aux pensées si différentes mais qu'une même passion idéale avait conduits au même endroit du monde, la discussion se poursuivait interminablement, comme autrefois, là-bas [en Lithuanie], le pilpoul (Tharaud, An prochain, 1924, p.217).− P. ext., péj. Discussion pédante sur des vétilles. Synon. ergotage.Pour une page d'essai éclairante et neuve, on voit aujourd'hui pulluler le pédantisme sémiologique, le charabia herméneutique, le patagon pseudo-linguistique, le bla-bla-bla new-look, le simili-lacanisme, le pilpoul barbouillé de structuralisme, et autres horreurs (Le Nouvel Observateur, 1 avr. 1983, p.27, col.2). Prononc.: [pilpul]. Étymol. et Hist. 1895 (Gde Encyclop., t.21, p.267b, s.v. Juif). Empr. à l'hébr. pilpūl, même sens, dér. du verbe pilpēl «poivrer; au fig. discuter, débattre avec animation, argumenter», dér. du subst. pilpēl «poivre». La méthode du pilpoul a été fondée au xvies. par le rabbin et talmudiste Jacob Pollak (J. F. Oppenheimer, Lexikon des Judentums, Gütersloh, 1967). |