| ![]() ![]() ![]() ![]() * Dans l'article "PILE3,, subst. fém." PILE3, subst. fém. A. − Revers d'une pièce de monnaie où est indiquée sa valeur. C'est seulement après avoir joué un assez grand nombre de coups, et si pile par exemple s'est répété nettement plus souvent que face, que nous saurons que la dissymétrie de la pièce favorise pile (Gds cour. pensée math., 1948, p.208). − (Jouer à) pile ou face. (Jouer au) jeu de hasard consistant à lancer une pièce de monnaie en l'air et à engager un pari dont le vainqueur sera celui qui aura désigné la partie visible qui sera celle de la pièce quand celle-ci sera retombée sur le sol: 1. −«Jouons à pile ou face qui montera», demanda le chevalier. Et il tira de sa poche une pièce d'or de cent francs. Il commença avec le prince: «Pile», dit-il. Ce fut face.
Maupass.,Contes et nouv., t.2, Yvette, 1884, p.552. ♦ Au fig. Décider, jouer qqc. à pile ou face ou à croix ou pile. S'en remettre au hasard quant à la décision à prendre. Il sait que ceux qui jouent à croix ou pile sont bien heureux s'ils gagnent; mais il ajoute immédiatement qu'ils sont bien à plaindre s'ils perdent (Mussetds Le Temps, 1831, p.28).Si nous repoussons la règle (...) qui disciplina nos pères, (...) nous n'avons aucune raison de choisir une vérité plutôt qu'une autre (...) Il ne nous reste que de jouer à pile ou face (Barrès,Amit. fr., 1905, p.16). − Empl. adv., fam. Exactement, précisément. Il est 10 heures pile. ♦ Tomber pile Vieilli. Tomber sur le dos. Il y eut une bataille, un soulard tomba pile, les quatre fers en l'air (Zola,Assommoir, 1877, p.772).Arriver, se présenter à point nommé sur quelque chose; rencontrer exactement ce que l'on cherche: 2. ... sans aucun guide et en se fiant à son intuition ordinaire (qu'il nous dit être une sorte de décharge électrique agissant brusquement et sans préavis sur les poignets qui tiennent le volant), il nous fait tomber pile sur des spectacles qui valent le coup.
Giono,Voy. Ital., 1953, p.92. ♦ Arrêter, freiner, stopper pile. Arrêter sur place de façon brutale. Il fit un geste d'excuse, se méprenant, car elle allait le lui dire, son vrai nom, et ce geste l'arrêta pile (Aragon,Beaux quart., 1936, p. 356).Un chauffeur qui maraudait, trompé par ce geste, stoppa pile devant lui (Arnoux,Paris, 1939, p.135). B. − HÉRALD. ,,Pièce triangulaire, délimitée par deux lignes diagonales partant des angles du chef et se rejoignant à la pointe de l'écu`` (Past. Hérald. 1979). REM. Piler, verbe intrans.,fam. S'arrêter brutalement sur place. Coup de frein: elle pile au bord de la route (...). Un simple demi-tour et nous voilà repartis dans l'autre sens (B. Blier, Les Valseuses, Paris, Coll. J'ai lu, 1978 [1972], p.264). Prononc. et Orth.: [pil]. Homon. et homogr. pile1, 2, 4. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1200 pile «côté d'une monnaie opposé à la face ou croix» (Jean Bodel, Saxons, éd. F. Menzel et E. Stengel, 763); 1258 «coin servant à frapper le revers d'une monnaie» (Trésor des Chartes du Comté de Rethel, éd. G. Saige et H. Lacaille, t. 1, p. 299); b) 1535 jouer à croix ou pille (Rabelais, Gargantua, XX, éd. R. Calder, M. A. Screech et V. L. Saulnier, p.137); 1834 jouer à pile ou face (Boiste); 1868 jouer qqc. à pile ou face «s'en rapporter au hasard pour décider quelque chose» (Sand, MlleMerquem, p.123); c) 1956 s'arrêter/tomber pile (Thomas); 2. 1690 hérald. (Fur.). Empl. fig. de pile1*. STAT. −Pile1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 798. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 503, b) 1111; xxes.: a) 1173, b) 1667. BBG. −Machabey (A). Le Terme pile dans l'anc. métrol. Romania. 1961, t.82, pp.111-113. |