| ![]() ![]() ![]() ![]() PILE2, subst. fém. Pop. et fam. A. − Volée de coups, raclée. Synon. pop. et fam. dérouillée, trempe, rossée (vieilli).Avec ça qu'il n'en a pas fait bien d'autres, lui! (...) qui flanquait des piles aux évêques sur la porte de leurs propres cathédrales! (Gyp,Profess. lover, 1894, p.194). B. − Défaite écrasante infligée à l'adversaire, au concurrent dans un combat, dans un jeu, au cours d'une compétition sportive, à l'occasion d'une campagne électorale. Le Bayard des temps modernes, cet homme illustre par les piles qu'il a reçues, est «l'objet de la réprobation universelle» (Flaub.,Corresp., 1877, p.83).Le 11 juin 1918 il [Mangin] administrait aux Boches, sur le plateau de Méry-Courcelles, une de ces remarquables piles, qui retournent toute une situation militaire (L. Daudet,Rech. beau, 1932, p.201). Prononc. et Orth.: [pil]. Homon. et homogr. pile1, 3, 4. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. xiiies. pille «pilon de mortier» (Poèmes sur les biens d'un ménage, éd. U. Nyström, IIa, 179); 2. a) xiiies. mener (qqn) de male pile «maltraiter» (De Gombert et des deux clers, 117 ds Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t.1, p.242); ca 1380 mettre a la pilhe «maltraiter» (Jean de Preis, Geste de Liège, 5774 ds Gdf. Compl.); b) 1821 «rossée» (Desgranges, Petit dict. du peuple). Déverbal de piler*. Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p.239. _ Quem. DDL t.22. |