| PIFFERO, PIFFARO, subst. masc. MUSIQUE A. − Petite flûte ou hautbois italien percé de neuf trous latéraux. La bombarde bretonne et le piffaro italien accompagnent souvent la cornemuse (Les Instruments de mus. du monde entier, Paris, A. Michel, 1978, p.44).Pifferi italiens (A. Buchner, Encyclop. des instruments de mus., 1980, p.309). B. − Jeu d'orgue qui donne des sons tremblants et qui n'existe que dans les deux octaves supérieures (d'apr. Bach.-Dez.). Prononc. et Orth.: [pifeʀ
ο], [pifaʀ
ο]. Plur. des pifferi, piffari. Mais v. prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.287 pour pifferaro (infra dér.). Étymol. et Hist. 1765 piffaro nom donné à une petite flûte originaire d'Italie (Encyclop.); 1874 piffero id. et «jeu d'orgue qui donne des sons tremblants» (Lar. 19e). Mot ital. désignant une petite flûte traversière à bec, att. sous la forme piffero dep. 1378-85 (Ser Giovanni ds Tomm.-Bell.; lat. médiév. piffarus att. à Bologne en 1342 d'apr. DEI; piffaro en 1352, l'Arioste ds Tomm.-Bell.), du m. h. all. pffer «joueur de flûte» qui fut confondu dans les lang. rom. avec pffe «flûte» (v. FEW t.16, p.620b). DÉR. Pifferaro, subst. masc.,vx. Jeune musicien ambulant qui, en Italie, jouait du piffero, du fifre, de la cornemuse ou de la flûte, dansait ou chantait. Quand, au temps de Noël, les pifferari descendent des montagnes, la voie sacrée résonne sous les souliers ferrés des bergers (Quinet, All. et Ital., 1836, p.193).[Le ménestrel] était jeune, sérieux, noir comme un pifferaro de la Calabre (Sand, Consuelo, t.2, 1842-43, p.149).− [pifeʀaʀ
ο]. Plur. des pifferari. Prop. Catach.-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.287: un pifféraro, plur. des pifféraros. − 1reattest. 1829 au plur. (Stendhal, Prom. ds Rome, t.1, p.212: les pifferari ou joueurs de cornemuse); mot ital. att. dep. le xixes. (d'apr. DEI), dér. de piffero. BBG. −Pauli 1921, p.61 (s.v. pifferaro). |