| PIER, subst. masc. Quai établi perpendiculairement à l'axe d'un fleuve ou d'un estuaire. En quittant le pier des paquebots transatlantiques, il ne dit que ces mots: «Nous aviserons demain (...)» (Verne, Tour monde,1873, p.190).Prononc.: [pi:ʀ]. Étymol. et Hist. 1862 (Le Héricher, Hist. et Gloss. du Normand, I, 439 ds Bonn., p.106); 1870 (Verne, Vingt mille lieues, t.1, p.28). Mot angl. pier att. dep. le xiies., d'abord sous la forme per (et lat. médiév. du domaine angl. pera, v. NED, s.v. pier, MED, s.v. per2, Latham et Du Cange, s.v. pera) et au sens de «pile, pilier, support d'un pont». L'orig. en est obsc., un rapprochement avec l'a. fr. piere (v. pierre) ou l'a. pic. pire, pierge, piere «chemin de pierre, estocade maintenant le niveau de l'eau» (Gdf., s.v. pire; T.-L., s.v. pierge; FEW t.8, p.323b) ne rend pas bien compte des formes et sens les plus anc. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p.266. _Sain. Arg. 1972 [1907] p.108, 147. |