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PHOSPHORÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de phosphorer*.
II. − Adjectif
A. − Qui contient du phosphore, qui en est recouvert ou enduit. Anton. déphosphoré (rem. s.v. déphosphorer).Ester phosphoré; huile phosphorée; composés phosphorés; allumettes, graisses phosphorées. Pâte phosphorée (...) employée pour la destruction des animaux nuisibles (Littré-Robin1855).Un lipide phosphoré, colorable en noir par l'acide osmique: la myéline (Camefort, Gama,Sc. nat.,1960, p.219).La pierre à scier [un diamant] est exposée pendant des heures ou même des jours à l'action d'un disque de bronze phosphoré extrêmement mince (...) tournant à raison de plusieurs milliers de tours par minute (Metta,Pierres préc.,1960, p.52):
. ... le rabbin, près du tableau noir, maniait un crayon phosphoré: c'était son habitude de méditer dans l'obscurité et d'écrire en signes lumineux la formule hermétique qu'il voulait approfondir. Péladan,Vice supr.,1884, p.331.
♦ CHIM. Hydrogène phosphoré. Phosphure d'hydrogène, de formule PH3. Le radioélément qui doit avoir les propriétés du phosphore a dû partir à l'état gazeux sous forme d'hydrogène phosphoré produit par l'hydrogène naissant (Joliot, Curie,Radioact. artif.,1935, p.14).
B. − MÉD. [En parlant d'une maladie] Provoqué par le phosphore blanc. Si on fait jeûner un animal, si on le soumet à l'intoxication phosphorée (...), l'action sur les poisons diminue parallèlement à la richesse glycogénique (Rogerds Nouv. Traité Méd.fasc. 61925, p.93).L'intoxication chronique [par le phosphore blanc] engendre la nécrose phosphorée des maxillaires (Verch.-Bud.1981, s.v. phosphorisme).
Prononc. et Orth.: [fɔsfɔ ʀe]. Att. ds Ac. 1935. Bbg. Quem. DDL t.4.