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PERVERTI, -IE, part. passé, adj. et subst.
I. − Part. passé de pervertir*.
II. − Adj. et subst. (Celui, celle) qui a été changé(e) en mal, qui a été corrompu(e) (v. ce mot II B). Enfant perverti. Je sens en moi l'étoffe d'une Madeleine (...) je comprends Dieu! C'est à nous autres perverties qu'il parle le plus terriblement (Balzac, Cous. Bette, 1846, p.295).Joignant les plus monstrueuses imaginations de chrétiens pervertis et de mahométans infidèles, les Haschischins finirent par repousser toute révélation et toute prophétie (Adam, Enf. Aust., 1902, p.204).Le duc de Guermantes (...) serait, dans une famille pervertie, l'être d'exception que le mal héréditaire a si bien épargné (Proust, Fugit., 1922, p.687).
III. − Adjectif
A. − [En parlant d'un attribut d'une pers.] Qui se plaît à mal faire, corrompu. Il ne prenait plus la peine de me dissimuler sa nature pervertie et ses instincts cruels (Ponson du Terr., Rocambole, t.1, 1859, p.44).
B. − [En parlant d'une manifestation de l'esprit humain] Qui a été détourné de sa vraie nature, de la normalité. Le Français de 1770 avait-il les yeux assez pervertis pour trouver vraies les couleurs de Boucher? (Stendhal, Hist. peint. Ital., t.1, 1817, p.107).[Bernadette] s'était fait donner un grand crucifix, elle le pressait violemment sur sa triste poitrine de vierge (...). C'était le seul homme que sa virginité devait connaître, le seul baiser sanglant donné à sa maternité inutile, déviée et pervertie (Zola, Lourdes, 1894, p.284):
. ... le peuple dont les niveaux d'aspiration et d'attente sont trompés par des circonstances historiques ou par le fonctionnement perverti des institutions et l'adultération des habitudes sociales, a des ressorts de développement détendus et affaiblis. Perroux, Écon. XXes., 1964, p.417.
Prononc.: [pε ʀvε ʀti]. Fréq. abs. littér.: 162.