| PERSONA GRATA, subst. fém. A. − DIPLOM. Persona grata/non grata. Agent diplomatique qui a obtenu/à qui l'on a refusé parce qu'il est jugé indésirable, l'agrément du gouvernement auprès duquel son propre État envisage de l'accréditer (d'apr. Debb.-Daudet Pol. 1981). Nous ne détenons pas votre mari. Il va atterrir à Beyrouth dans deux heures. Il ne reviendra pas en France −jamais. Il a été déclaré persona non grata par les autorités françaises (D. Lapierre, L. Collins, Le Cinquième cavalier, Paris, Le Livre de poche, 1982, p.109). B. − P. anal., souvent p.plaisant. Persona grata/non grata. Personne qui est en faveur/n'est pas ou plus en faveur auprès de quelqu'un, qui a ses entrées ou non, dans un milieu officiel ou fermé. Ce haut fonctionnaire avait bien voulu me laisser entendre que l'Administration verrait d'un oeil favorable ma venue dans cette paroisse, que M. le Préfet avait l'intention de s'en entretenir avec Monseigneur, et qu'en un mot j'étais, si je puis m'exprimer sur moi-même en ces termes, j'étais persona grata à la Préfecture (Franc-Nohain, Le Pays de l'Instar, Paris, éd. de la R. Blanche, 1901, p.332). Prononc.: [pε
ʀsɔnagʀata]. Étymol. et Hist. 1890 (Lar. 19eSuppl.). Loc. du lat. diplom. mod. signifiant «personne bienvenue». |