| ![]() ![]() ![]() ![]() PERRUQUINISME, subst. masc. Péj. [Dans la terminol. romant.] Doctrine, idées des perruques, c'est-à-dire des classiques (v. perruque C). Les injures des petits journaux classiques contre le jeune maître, que nous regardions dès lors et avec raison comme le plus grand poëte de France, nous mettaient en des colères féroces. Aussi brûlions-nous d'aller combattre l'hydre du perruquinisme (Gautier, Hist. romant.,1872, p.6).REM. 1. Perruquisme, subst. masc.,hapax, synon.Avec quel feu le vieux romantique me conviait à jeter l'épouvante sur les épiciers et les philistins et à terrasser l'hydre du perruquisme et de quelle ardeur je brûlais de le suivre et de proclamer la liberté de l'art sur le corps de M. Bonhomme terrassé (A. France, Vie fleur,1922, p.374). 2. Perruquiniste, adj. et subst.(Celui) qui a des idées surannées, classiques. N'alléguez pas votre santé, l'habitude; ne mettez pas votre estomac en avant!... Ce serait avouer que vous êtes classique, perruquiniste; enfin vous ne seriez pas un homme à la mode (Balzac, OEuvres div.,t.2, 1830, p.44).Des vieilles gens, des perruquinistes, vous diront que le but de cette juvénile jurisprudence est de pervertir un jeune homme; mais ce sont des radoteurs, qui ont lu jadis le Paysan perverti (Balzac, OEuvres div.,t.2, 1830p.228). Prononc.: [pε
ʀykinism̭], [pe-]. Étymol. et Hist. 1828 (Le Figaro, 7 mai ds Quem. DDL t.14). Dér. de perruque*; suff. -(in)isme*. |