| PELLETIER, -IÈRE, subst. I. − Subst. masc. et fém. Professionnel(le) en mesure d'apprécier l'origine et la qualité des peaux destinées à la fourrure, sachant les traiter, les travailler et qui en fait commerce sous forme de peaux ou de vêtements; ancienne corporation des pelletiers (d'apr. Mét. 1955). Votre père (...) est le pelletier des deux reines, il a toujours à leur fournir quelque ajustement, obtenez qu'il vous envoie à la cour (Balzac, Martyr calv., 1841, p.70).Les professions utilisant les poils, les plumes, la corne pulvérisée brossiers, coiffeurs, selliers, pelletiers, chapeliers portent aussi dans une certaine mesure atteinte à l'appareil respiratoire (Macaigne, Précis hyg., 1911, p.312).Des pelletiers, des gantiers, des cordonniers étaient groupés autour de l'église Saint-Barthélemy et de l'abbaye Saint-Éloi (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p.10). − En appos. Le marchand pelletier reçut une forte somme d'argent; on le nommait le sauveur de la ville (Barante, Hist. ducs Bourg., t.4, 1821-24, p.157). − En compos. Pelletier-fourreur, subst. masc. Sire Gilles Lecornu, maître pelletier −fourreur des robes du Roi (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p.21). II. − Subst. fém., ENTOMOL. Teigne dont les chenilles dévorent les pelleteries, les fourrures. (Dict.xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [pεltje], fém. [-jε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 peletier «celui qui fait et vend des fourrures» (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1715); 2. 1874 teigne pelletière (Lar. 19e); 1903 pelletière subst. fém. (Nouv. Lar. ill.). Dér. de l'a. fr. pel «peau» (v. peau) à l'aide du suff. élargi -(et)ier*, cf. lat. médiév. pelletarius (xies., v. FEW t.8, 171, note 12). |