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PELÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de peler*.
II. − Adjectif
A. −
1. [Corresp.à peler I A] Dont la peau a été enlevée. Des oranges, des pommes de terre, des asperges pelées. Le gingembre blanc, le plus employé, est obtenu à partir des racines pelées (Brunerie, Industr. alim., 1949, p.105).Quelques tranches de citron pelées à vif (Gdes heures cuis. fr.,Éluard Valette,1964, p.191).
2. [Corresp. à peler I B 1]
a) [En parlant d'une peau, d'une fourrure] Dont les poils ont été enlevés ou sont tombés. Le veau mégis, c'est-à-dire non pelé et passant par une dizaine de préparations (Closset, Trav. artist.cuir, 1930, p.5).
b) [En parlant d'un animal vivant] Qui a perdu ses poils. Des ânes pelés; le cou pelé d'un chien qui porte un collier. Un vieux chat noir, maigre, pelé comme un manchon hors d'usage et dont le poil tombé laissait voir par places la peau bleuâtre (Gautier, Fracasse, 1863, p.10).C'était une vraie forêt de pierres, qu'habitait un peuple de grands singes. (...) les femelles se sauvaient, montrant leur derrière pelé (Maupass., Contes et nouv., t.2, Châli, 1884, p.448).
3. [En parlant de qqn, de son crâne] Qui a perdu ses cheveux. Synon. chauve, nu, déplumé (fam.), dégarni, épilé; anton. chevelu.Le ridicule que le duc supposait à son crâne pelé, le rendait le plus maussade des hommes (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p.192).
Empl. subst. Harponné de dos, et soumis pendant trente secondes au plus accablant massage, le pelé de la Charente se dégagea pourtant encore une fois (Cladel, Ompdrailles, 1879, p.228).
P. métaph. [P. allus. à la fable de La Fontaine, Les Animaux malades de la peste] V. galeux II A ex. de L. Febvre.
Fam. Quatre (trois) pelés et un (deux, trois) tondu(s). Très peu de monde. Un village de quatre pelés et trois tondus (Mille, Barnavaux, 1908, p.1).Oh! vous!... Il suffit que quatre pelés et deux tondus vous disent une chose en l'air pour que vous la croyiez dur comme fer! (Gyp, Souv. pte fille, 1928, p.275).
4. P. anal. Dépourvu de végétation. Synon. dénudé, nu; anton. herbeux, broussailleux, luxuriant, touffu.On ne voit, autour du golfe d'Ajaccio, que sombre maquis, et derrière, des montagnes pelées (Mérimée, Colomba, 1840, p.32).Le paysage autour d'elle est terrible, d'une aridité mortelle, des mamelons pelés pleins d'ombre dans les creux (Faure, Hist. art, 1921, p.66):
. Les collines à zones de végétation étagée qui caractérisent la topographie parisienne ont fait place à de véritables Downs, croupes à demi pelées ou tapissées de maigre gazon... Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p.176.
Empl. subst.
Pop. Chemin, sentier battu. Arpenter le pelé (France 1907).
Région. (Canada). Endroit déboisé, endroit sans végétation. Les tueurs de grande race qui relancent le caribou sur le pelé des monts (F.-A. Savard, Menaud, maître-draveur, 1937, p.125 ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t.11 no1 1973, p.277).
B. − [Corresp.à peler I B 2] Synon. galeux, rapé, teigneux, usé.Un vieux vêtement tout pelé. Des bonnets à poil pelés, des shakos défoncés (Erck.-Chatr., Conscrit 1813, 1864, p.81).
C. − [Corresp.à peler II] Avoir le nez pelé. La «petite», fendue au genou, pelée au coude, saignait tranquillement sous des emplâtres de toiles d'araignée et de poivre moulu (Colette, Mais. Cl., 1922, p.14).
Prononc.: [pəle]. Fréq. abs. littér.: 169. Bbg. Möhren (F.). Zur Funktionsweise der Synonymableitung. In: [Mél. Baldinger (K.)] Tübingen, 1979, t.2, p.471. _Quem. DDL t.19. _Sain. Arg. 1972 [1907] p.4, 77.