| PELAGE1, subst. masc. Ensemble des poils d'un animal. Synon. robe, livrée, manteau, fourrure.Pelage fauve, brun, gris, tacheté, foncé, brillant, lustré, terne, épais, sec, soyeux, long, court; pelage du tigre, du cerf, de la panthère, du cheval, du renard, du vison. On a fait la remarque que le pelage des animaux prend fréquemment une teinte voisine de celle que revêt le sol même qui les porte (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.84).Les lapins à pelage court qui portent une plaque de poil angora (Cuénot, J. Rostand, Introd. génét., 1936, p.58).♦ P. métaph. C'est la grande chanson des arbres aux feuilles sèches, ces chênes têtus qui ont gardé le pelage de l'an passé et qui parlent, dans le vent avec la voix du torrent (Giono, Regain, 1930, p.57).L'eau seule arrête les arbres qui couvrent tout le continent d'un pelage rougi par l'automne (Morand, New-York, 1930, p.7). − De tout pelage. De toute espèce. Certains jours de fêtes patronales (...) les premières gens qu'on rencontre (...) sont des aveugles, des bandits, des bohèmes de toute robe et de tout pelage (Feuillet, Scènes et prov., 1851, pp.355-356).Ils raillent amèrement les sots de tout pelage qui jettent dans cette fange leur nom, leur fortune (Veuillot, Odeurs de Paris, 1866, p.107). Prononc. et Orth.: [pəla:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1469 «ensemble des poils d'un animal considérés du point de vue de la couleur» jument de pelaige grisart (Arch. nat. JJ 196, p.262 ds La Curne); av. 1558 pelage d'une vache, d'un veau (Mellin de St-Gelais, Du rousseau et de la rousse ds OEuvres, éd. P. Blanchemain, t.1, p.208); 1930 p.métaph. pelage [des arbres] rougi par l'automne (Morand, loc. cit.). Dér. de poil*; suff. -age*. |