| ![]() ![]() ![]() ![]() PEINT, PEINTE, part. passé et adj. I. − Part. passé de peindre*. II. − Empl. adj. A. − Qui est recouvert d'une couche de peinture. Bois, fer peint; volets peints; maison peinte; boiseries, surfaces peintes. Les solives qui rayaient parallèlement le plafond amusaient l'oeil par mille bizarres sculptures peintes et dorées (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p.277). − P. anal. Qui est coloré avec du fard ou avec de la teinture; fardé, maquillé, teint, verni. Visage peint; joues, lèvres peintes; ongles peints; cheveux peints. Vautrin, l'homme de quarante ans, à favoris peints (Balzac, Goriot, 1835, p.22).MmeGuillardin est (...) grande, belle encore, quoique un peu trop imposante avec son teint rose presque naturel sous ses cheveux poudrés, et l'éclair exagéré de ses yeux peints (A. Daudet, Femmes d'artistes, 1874, p.241). ♦ [P. méton., appliqué à une pers.] Une histoire était célèbre, celle d'un marchand d'eau-de-vie séduit et ruiné par une fille peinte (une courtisane) (Chateaubr., Mém., t.1, 1848, p.332).Un superbe monsieur, qui accompagnait une jolie femme très peinte, en toilette voyante (Gyp, Souv. pte fille, 1928, p.258). B. − Qui est orné de motifs peints. Assiettes, toiles peintes; soies peintes; éventails peints. L'humble cabaret d'autrefois est plein de soleil couchant, la chaude lueur allume les vitres, (...) crible d'étincelles sanglantes les faïences peintes du dressoir de chêne à plaque de cuivre (Verlaine, OEuvres compl., t.4, Mém. veuf, 1886, p.216).On ne pouvait regarder sans respect le grand salon qui avait pris, depuis le XVIIIesiècle, l'habitude de s'étendre entre ses appuis de vieil or, sous les nuages de son plafond peint (Proust, Guermantes 1, 1920, p.83). ♦ Papier* peint. C. − Qui est exécuté avec de la peinture. Images peintes; décors peints. Giorgione, Titien, Tintoret, Véronèse, devançant de deux siècles les musiciens, réunissent dans l'oeuvre peinte, pour la première fois dans le monde moderne (...) tous les éléments qui font de l'oeuvre peinte un monde d'expression complet (Faure, Espr. formes, 1927, p.40). Prononc.: [pε
̃], fém. [pε
̃:t]. Fréq. abs. littér.: 4063. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 6114, b) 6541; xxes.: a) 6544, b) 4620. |