| PECCABLE, adj. THÉOL. Susceptible de pécher, enclin à pécher. Anton. impeccable.Nature peccable de l'homme. Il éveilla des doutes dans l'esprit de Bouvard (...) sur le péché originel. −«Si Dieu a créé l'homme peccable, il ne devrait pas le punir (...)» (Flaub., Bouvard, t.2, 1880, p.128).Pour le solliciter doucement [le miracle] (...) il faut placer l'âme dans sa pureté la plus grande, lui accorder le droit d'avoir la vie religieuse la plus intense en dehors de la partie peccable et par dessus cette partie peccable (Jouve, Paulina, 1925, p.98).Prononc. et Orth.: [pekabl̥], [pε-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1050 pecables (Alexis, éd. Chr. Storey, 394); 1270-75 peccable (Huon Le Roi de Cambrai, Vie de St Quentin, éd. A. Långfors et W. Söderhjelm, 2313). Du lat. médiév. peccabilis «capable de pécher, pécheur» (peccavilis, xies. ds Latin. ital. Med. Aev.; peccabilis, 1344 ds Latham), dér. du lat. class. peccare «pécher» au moyen du suff. -abilis (-able*). Cf. impeccable. DÉR. Peccabilité, subst. fém.Caractère peccable d'un être humain ou spirituel. Anton. impeccabilité.Peccabilité de l'homme, des anges. La Vierge a été, par grâce spéciale, exemptée de la peccabilité (Lar. encyclop.).− [pekabilite], [pε-]. Att. ds Ac. 1935. − 1reattest. 1874 (Lar. 19e); dér. sav. de peccable, suff. -(i)té*; cf. l'angl. peccabilitie, att. av. 1631 ds NED s.v. peccability. BBG. −Vaganay (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t.32, p.123. |