| ![]() ![]() ![]() ![]() PATENTÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de patenter*. II. − Adjectif A. − DR. COMM. Assujetti à la patente; qui paye patente. Commerçant patenté; profession patentée. Il fallait peu de chose pour froisser l'amour-propre tout neuf et tout raide encore d'un homme établi en boutique, patenté et assermenté (Nerval, Nouv. et fantais., 1855, p.207).Marchands patentés de sucre et de cannelle (Pommier, Colifichets, 1860, p.8). B. − Au fig., fam., iron. ou péj. Qui, par habitude, semble avoir reçu le titre ou le monopole de quelque chose. Synon. attitré, breveté, confirmé.Voleur patenté. Quand la critique patentée boycotte Flaubert et Baudelaire (...) et que le public finit par les lui imposer, elle se résigne (Thibaudet, Réflex. crit., 1936, p.129).Certains économistes patentés pensent encore qu'il convient de prendre l'État et la technique comme des «données» (Perroux, Écon. XXes., 1964, p.174). − Région. (Canada). Breveté, garanti. P. ext. Ti'Phonse Gélinas (...) en avait acheté [de l'engrais chimique], et du «patenté», encore pour engraisser un champ de patates (Ringuet, Trente arpents, 1938, p.305 ds Richesses Québec 1982, p.1742). Prononc. et Orth.: [patɑ
̃te]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. 1783 «assujetti à la patente» (L.-S. Mercier, Tabl. Paris, t.6, p.273: un agent de change, patenté par ses successeurs); 1834 subst. (Boiste); 2. 1829, juill., au fig. salons patentés (Sainte-Beuve, Portr. littér., t.1, p.147). Part. passé adj. et subst. de patenter*. Fréq. abs. littér.: 53. |