| PARQUE, subst. fém. MYTH. Chacune des trois déesses (Clotho, Lachésis, Atropos) qui président à la destinée des hommes en filant, dévidant et coupant le fil de la vie. Cependant la parque, pour consoler Bacchus, vient lui annoncer que son cher Ampelus n'est pas mort tout entier (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p.182).Il lui semble (...) que les Parques, fausses divinités qu'il adore, filent plus rapidement ses jours (Chateaubr., Martyrs, t.2, 1810, p.146).− P. anal. [Le prince royal] regardait avec terreur toutes ces vieilles parques, quand il aperçut la petite princesse de Rosen (A. Daudet, Rois en exil, 1879, p.415).Trois cyprès, les fuseaux (...) des Parques de Bellac (Giraudoux, Suzanne, 1921, p.21). − Poét., au sing., avec l'art. déf. La destinée, la mort. Princesse, la parque déduit, Jour à jour, les fils de notre âge (Muselli, Ballades contradiction, 1941, p.118). Prononc. et Orth.: [paʀk]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1512 [éd.] myth. (J. Lemaire de Belges, Illustrations de Gaule, foE VI vo: les trois Deesses nommees Parques [Pource qu'elles nespargnent personne. Aincois donnent les destinees a chascun ainsi quil leur plait)]; 2. 1550 La Parque «la mort» (Ronsard, Odes I, 9, 65 ds OEuvres, éd. P. Laumonier, t.1, p.112). Empr. au lat. Parca, nom de chacune des trois déesses qui filent et tranchent le fil des vies humaines. |