| PARENCHYME, subst. masc. A. − ANAT. Tissu fonctionnel d'un organe glandulaire, formé de cellules douées d'une activité physiologique déterminée, par opposition au tissu conjonctif de soutien. Parenchyme hépatique, mammaire, rénal; inflammation, altération du parenchyme; atrophie, destruction du parenchyme. Les observations pathologiques paroissent confirmer ce résultat. Indépendamment de la bile qu'il prépare, le parenchyme du foie est d'une nature fort huileuse (Cuvier, Anat. comp., t.4, 1805, p.4).Électroencéphalographie. Cette technique utilisée pour la première fois par Berger en 1924, consiste à mettre en évidence les variations de potentiel électrique du parenchyme cérébral (Quillet Méd.1965, p.343): . Mentionnons enfin la thèse de M. Tissot, ancien professeur au Muséum d'Histoire naturelle, suivant laquelle le bacille tuberculeux serait produit par les mitochondries des cellules du parenchyme pulmonaire.
J. Rostand, Genèse vie, 1943, p.185. B. − BOT. Tissu cellulaire spongieux et mou de certaines parties des plantes (feuille, jeune tige, fruit, écorce ou racine). Parenchyme chlorophyllien. Prenez une feuille dont les insectes ont dévoré le parenchyme, et considérez à la lumière mourante ce réseau de fibres et de nervures délicates, vous aurez comme une miniature des délicieuses fantaisies de l'art gothique (M. de Guérin, Journal, 1833, p.181).La masse du bois (...) est formée de cellules: Cellules courtes ou cellules du parenchyme; Cellules longues (...) formant les vaisseaux et les fibres (Guillemin, Constr., calcul et essais avions, 1929, p.6).Il s'agissait du (...) champignon du groupe des phycomycètes, qui produit d'importantes destructions du parenchyme foliaire en voie de croissance ainsi que sur la fleur et les organes herbacés (Levadoux, Vigne, 1961, p.61). Prononc. et Orth.: [paʀ
ɑ
̃
ʃim]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist.1. 1546 «tissu spongieux constitutif de certains viscères» (Ch. Estienne, Diss. des part. du corps humain, p.194 ds Gdf. Compl.); 2. 1675 bot. «tissu spongieux des plantes» (Trad. de M. Grew, Anatomie des plantes ds Fur. 1690). Empr. au gr.
π
α
ρ
ε
́
γ
χ
υ
μ
α, -α
τ
ο
ς (dér. de π
α
ρ
ε
γ
χ
ε
́
ω «répandre dans, sur») «substance des poumons, du foie, des reins et de la rate, formée, selon Erasistrate, par le sang des veines de ces organes», p.oppos. à σ
α
́
ρ
ξ «chair musculaire». Fréq. abs. littér.: 20. DÉR. Parenchymatose, subst. fém.,,Dégénérescence granulo-graisseuse d'origine infectieuse qui frappe simultanément plusieurs viscères (foie, rein, etc.)`` (Garnier-Del. 1972). − [paʀ
ɑ
̃
ʃimato:z]. − 1reattest. 1941 (Garnier-Del., 13eéd., p.571); dér. sav. de parenchyme, suff. -ose*. |