| PARASCÈVE, subst. fém. RELIGION A. − Préparation du sabbat. De même que le vendredi de chaque semaine est la parascève du sabbat, de même le 14 était la parascève de la Pâque: on y achevait les préparatifs légalement commencés le 10 de nisan (Ch. Guignebert, Jésus, Paris, Albin Michel, 1947, p.525). B. − Vx. Appellation évangélique du Vendredi Saint. Saint Jean dit que le vendredi, jour auquel J.-C. souffrit la mort, était la parascève de la Pâque, et l'on voit, dans les évangélistes, qu'on se hâta de descendre J.-C. de la croix, parce que c'était la parascève au soir, et que le sabbat allait commencer (Guérin1892). Rem. Foi t.1 1968 note: ,,La mort du Christ ayant eu lieu en la Préparation du grand jour pascal, Missel et Bréviaire romains, jusqu'en 1955, appliquaient au Vendredi Saint cette appellation évangélique: Feria VI in Parasceve (Vendredi de la Préparation)``. Prononc.: [paʀasε:v]. Étymol. et Hist.1. Fin xiiies. parasceve «veille du sabbat» (M. Von Orelli, Der altfranzösische Bibelwortschatz des Neuen Testamentes im Berner Cod. 28, p.299 [Jean, 19, 14]; jor de parascene [sic], ibid., p.251 [Luc 23, 54]); 2. 1611 jour parasceve «Vendredi saint, chez les Chrétiens» (Cotgr.); 1690 parasceve (Fur.). Empr. au lat. chrét. parasceve «veille du sabbat (ds le N. T.); Vendredi saint (vies., Isidore ds Blaise Lat. chrét.)», et celui-ci au gr. π
α
ρ
α
σ
κ
ε
υ
η
́ «préparation, préparatifs; veille du sabbat (ds le N.T.)»; η
̔
μ
ε
γ
α
́
λ
η
π
α
ρ
α
σ
κ
ε
υ
η
́ «Vendredi saint»; comp. de π
α
ρ
α - (cf. élém. para-1) et de σ
κ
ε
υ
η
́ «équipement, vêtement, costume» (le comp. fonctionnant comme nom d'action du verbe π
α
ρ
α
σ
κ
ε
υ
α
́
ζ
ω «préparer, pourvoir» cf. Chantraine, s.v.
σ
κ
ε
υ
̃
ο
ς ). La veille du sabbat a été ainsi appelée «parce que les Juifs préparaient ce jour-là ce qui était nécessaire pour la célébration du sabbat» (Bible 1912). |