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* Dans l'article "SQUAMEUX, -EUSE,, adj."
SQUAMEUX, -EUSE, adj.
A. −
1. MÉD. [En parlant d'une affection, d'une de ses manifestations] Qui présente une quantité abondante de squames. Dermatose squameuse. Leurs mains et leurs pieds sont souvent hideusement déformés; la paume des mains devient alors comme spongieuse, et le dos squameux (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 841).Les lésions [de l'épidermomycose] sont squameuses ou croûteuses, voire pustuleuses (Quillet Méd.1965, p. 309).
− P. anal. Qui est, qui semble couvert de squames. [La fourrure de la taupe] devient maigre et rousse sous le ventre qui, continûment, se traîne sur le sol creusé. Elle se change même par endroits en cuir âpre et squameux (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p. 223).
2. P. anal., littér.
a) [En parlant d'un arbre] Dont l'écorce se détache en plaques. [L'arbre] ne se composait que d'une tige simple, revêtue d'une écorce squammeuse (Verne, Île myst., 1874, p. 296).Un platane dont le tronc squameux ruisselait et luisait comme un monstre aquatique (Duhamel, Désert Bièvres, 1937, p. 14).
b) [En parlant d'une paroi, d'un objet] Dont la surface, dont le revêtement s'écaille (v. écailler A 1 b). Synon. écailleux, lépreux.Il heurta du coude, à la façon des ataxiques, une porte squameuse qui paraissait être la plus fâcheuse entrée de l'enfer (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 14).Des ponts faits de deux fûts squameux conduisent d'un champ quadrillé de rigoles à un autre champ coupé de flaques (Morand, Routes Indes, 1936, p. 251).
B. − ZOOL., vieilli ou littér. Qui est, dont le corps est couvert d'écailles. Synon. écailleux.Dos squameux; dragon, poisson squameux. Les longs crocodiles squameux, s'aidant de leurs pattes coudées, émergeaient du fleuve sur la rive (Gautier, Rom. momie, 1858, p. 329).Les tentations de saint Antoine sont (...) l'occasion de multiples diableries: monstres épouvantables, toutes griffes dehors, hérissés et squameux, crachant le feu, à la fois dragons et basilics (Encyclop. univ.t. 61970, p. 922, s.v. fantastique).V. aboma ex. 2.
− [P. méton.] [Dans la Vierge aux Rochers] tous les personnages adhèrent au sol tels des batraciens (...); la pose de l'ange est fort parente de celle d'un crapaud; et l'attitude de saint Jean prête à des mouvements lents et squameux (Gilles de La Tourette, L. de Vinci, 1932, p. 71).
C. − ANAT. Qui se rapporte à l'écaille du temporal. Suture squameuse (entre le pariétal et l'écaille du temporal) (Man.-Man.Méd.1980).
REM.
-squameux, -euse, élém. de compos.a) [Corresp. à supra A 1] V. érythématosquameux rem. s.v. érythème et aussi:
Papulo-squameux, -euse, adj.,,Qui est caractérisé par des papules et par des squames`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
b) [Corresp. à supra C]
Tympano-squameux, -euse, adj.Scissure* tympano-squameuse.
Prononc. et Orth.: [skwamø], fém. [-ø:z]. Ac. 1762-1835 sqammeux, dep. 1878 squameux. Étymol. et Hist. 1. 1495 « qui provoque des squames de l'épiderme » scabie scamouze (Bern. de Gord., Pratiq., I, 23 ds Gdf. Compl.); 2. a) 1529 « couvert d'écailles » dragon squameulx (G. Michel, Georg., fol. 82d, ibid.); b) 1542 excroissances squameuses [de la peau] (Canappe, Guidon, 82 d'apr. H. Vaganay ds Z. rom. Philol. t. 29, p. 197); 3. 1537 « (d'un élément anatomique) en forme d'écaille » joincture scammose (Guidon en fr., Paris, J. Petit, fol. 43 ds Sigurs, p. 296); 4. 1556 « qui semble fait d'écailles, se détache par plaques, par feuilles » pierres scameuses (Le Blanc, Trad. de Cardan, fol. 109 rods Gdf. Compl.). Réfection sav., d'apr. l'étymon lat., de l'a. fr. (es)chamous (ca 1290, Trad. du Traité de fauconn. de Frédéric II, ms. Bibl. nat. fr. 12400, fol. 45 roet 54 rod'apr. G. Tilander ds Z. rom. Philol. t. 46 1926, p. 247, 248: cuir chamous; piez eschamous [des oiseaux]), issu du lat. squamosus « écailleux; raboteux », par l'intermédiaire d'une forme en sca-, v. squame. Fréq. abs. littér.: 18.