| PAPAYE, subst. fém. Fruit comestible du papayer, se présentant sous la forme d'une baie d'un jaune orangé, voire rouge, qui a la peau lisse du melon et la forme de la poire. Chadourne nous prépare un breakfast monstre −café au lait, oeufs, confiture, papaye, bananes −suivi d'une sieste profonde (Gide,Retour Tchad,1928, p.939).Le caoutchouc en plein la terre et à la traîne mêlait son jus aux melons de brousse, à ces papayes doucereuses au goût de poires urineuses, dont le souvenir, quinze ans plus tard, tellement j'en ai bouffé à la place de haricots, m'écoeure encore (Céline,Voyage,1932, p.218).Prononc.: [papaj]. Besch. 1845: [papaj], Littré et DG: [papε]. Étymol. et Hist. 1579 papaie (Urb. Chauveton, Hist. univ. du Nouv. Monde, p.682, trad. de l'ital. Benzoni ds König, p.160); 1664 papaye (Ant. Biet, Voyage de la France équinoxiale, p.338, ibid.). Empr. par l'intermédiaire de l'esp. papaya «id.» (1535 ds Cor.-Pasc.) prob. à une lang. caraïbe. Fréq. abs. littér.: 10. DÉR. Papaïne, subst. fém.,chim., méd. Enzyme extraite du latex de papayer utilisée notamment dans l'industrie alimentaire, comme attendrisseur chimique de la viande et dans la préparation des céréales précuites (d'apr. Clém. Alim. 1978); employé également en médecine ,,pour le traitement des hématomes et des inflammations localisées, et pour fluidifier les sécrétions des voies respiratoires`` (Méd. Biol. t.3 1972). On ajoute à la macération [de l'orge dans l'eau à 35o] des diastases protéolytiques et en particulier de la papaïne (Boullanger,Malt., brass.,1934, p.45).− [papain]. − 1reattest. 1886 (Wurtz, Dict. chim., 1ersuppl., t.2, p.1138); de papaye, suff. -ine*. BBG. −Weil (A.). En Marge d'un nouv. dict. R. Philol. fr. 1932, t.45, p.31. |