| PAPAVER, subst. masc. BOT. Nom scientifique du pavot. Il ne faut pas s'attendre à retrouver coquelicot, ou l'une des formes diverses de cette onomatopée, en dehors du domaine roman: la plus lointaine est le roumain kukuriek, et en France même elle s'est partagé les dialectes avec papaver (Gourmont,Esthét. lang. fr.,1899, p.194).Suc laiteux (...) obtenu par incision des capsules non encore parfaitement mûres du pavot d'Orient papaver somniferum (Kapeler, Caventou,Manuel pharm. et drog., t.2, 1821, p.492).Prononc. et Orth.: [papavε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1850 (Hoefer). Mot lat. désignant le pavot, v. ce mot, repris comme terme générique en 1694 par Tournefort (Bot. t.1, p.221). L'a. prov. connaît papaver dès le mil. du xiiies. (ds Rayn.) et le m. fr. papavre (xives., Moamin, éd. H. Tjerneld, II, 12, 2), papavier (xives., Mist. du bon roy Alix, Brit. Mus. Reg. 19 D. 1, fo13d ds Gdf.), papaver (1520 ds Sigurs, p.466) et papavere (xvies. ds Hug.). DÉR. 1. Papavéracées, subst. fém. plur.,bot. ,,Famille de plantes phanérogames angiospermes`` (Bén.-Vaesk. Jard. 1981). Les papavéracées comprennent diverses plantes herbacées au suc aqueux ou latescent tels le coquelicot et le pavot (papaver) (Bén.-Vaesk. Jard. 1981).Les Papavéracées habitent les régions chaudes (Planchon, Collin,Drogues orig. végét., t.2, 1895-96, p.827).− [papaveʀase]. Att. ds Ac. dep. 1878. − 1reattest. 1789 (Jussieu, p.235); dér. sav. de papaver «pavot», suff. -acées*. 2. Papavérine, subst. fém.,chim. Un des alcaloïdes de l'opium, à faible toxicité. La papavérine est un alcaloïde faible, retiré de l'opium par Merck (Wurtz,Dict. chim., t.2, 1ervol., 1873, p.747).Dans le ramollissement par athérome cérébral, enfin, il faut utiliser des médications vaso-dilatatrices avec prudence, avant tout la papavérine en y associant l'iode et le gardénal à doses filées (Quillet Méd.1965, p.340).− [papaveʀin]. − 1reattest. 1842 (Ac. Compl.); dér. sav. du lat. papaver «pavot»; suff. -ine*. |